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Travailler chez Ecolo: Vasty est assistante parlementaire

Publié le 25 avril 2023
Rédigé par 
Ecolo

Vasty est l’assistante parlementaire de Gilles Vanden Burre, député fédéral et chef du groupe Ecolo-Groen à la Chambre, la “collab'” de Gilles, comme dit la jeune femme souriante qui occupe cette fonction à mi-temps depuis un an environ. En quoi consiste son job? Nous traversons un véritable dédale de couloirs au sein du parlement et aboutissons à une petite salle de réunion où elle va nous raconter et, qui sait, peut-être vous donner envie de suivre ses traces.


Décris-nous le job d’assistante parlementaire.

En fait, ça varie fort d’un·e député·e à l’autre. Certains assistant·es parlementaires resteront surtout dans des tâches administratives du quotidien comme envoyer des emails, réserver des salles de réunion, etc. D’autres prendront notamment en charge la rédaction des questions parlementaires (voir plus bas). D’autres encore auront d’autres types de tâches, comme par exemple la communication, ce qui est mon cas. Le député Gilles Vanden Burre dont je suis la collaboratrice a choisi mon profil parce que j’avais une expertise en communication et plus particulièrement liée à la politique ou au secteur public.

Mon job est donc d’élaborer toute la stratégie de communication de Gilles et de la mettre en oeuvre sur les réseaux sociaux et dans l’organisation d’événements, de sorte à ce que la société sache ce qu’il fait et ce que fait Écolo au niveau parlementaire fédéral. Tout ce qui est publié sur les réseaux sociaux de Gilles, c’est moi qui le fais, aussi bien l’image (photo, extrait vidéo) que le texte. Par exemple, s’il passe en radio dans une interview politique filmée, je vais enregistrer la vidéo, couper un ou plusieurs extraits, faire un montage, sous-titrer, faire un texte d’accompagnement pour le post sur les réseaux sociaux.

Chaque matin, je parcours les revues de presse faites par notre parti mais aussi par la Chambre. S’il y a des infos intéressantes qui concernent les thématiques de Gilles et son public-cible, je lui soumets des idées de communications axées Ecolo c’est-à-dire où on peut mettre en avant notre positionnement sur telle ou telle réalité.

La communication ne se fait pas seulement “online”, il y a aussi la communication “offline”, à savoir l’organisation de colloques ou de rencontres sur le terrain. Par exemple, si je repère une entreprise intéressante, je peux proposer à Gilles une visite et accomplir ensuite les démarches pour voir si c’est possible, quand, comment, etc.

Un·e assistant·e parlementaire travaille essentiellement avec son/sa député·e. Nous formons vraiment un binôme. Donc, si la communication n’est pas optimale, si on ne se comprend pas, si les enjeux ne sont pas bien définis, et surtout s’il n’y a pas de confiance, ça ne peut pas marché.

Après, il y a d’autres personnes. Nous avons par exemple une attachée de presse pour l’ensemble du groupe de députés Ecolo qui est importante pour des enjeux média plus poussés et la publication de communiqués de presse, etc. Il y a aussi une personne pour des productions audiovisuelles plus avancées.

 

On lit souvent dans les offres d’emploi relatives à la communication ce que tu viens de dire, à savoir mettre en place la “stratégie de communication”. Cela revient à faire quoi ?

Premièrement, cibler l’audience de Gilles: quelles sont les personnes que l’on vise? Quelles sont les personnes susceptibles d’être touchées par les messages liés aux matières qu’il traite plus particulièrement (économie, finances, fiscalité, nouvelles technologies). Ensuite, pour ces personnes-là, utiliser les méthodes appropriées pour pouvoir les atteindre. Par exemple, sur les réseaux sociaux: quel type de post mettre en place? Est-ce qu’on va mettre en place des campagnes ou pas? Comment va-t-on évaluer si on a atteint ou pas ces groupes cibles?

 

Tu évoquais tout à l’heure une “question parlementaire”. Qu’est-ce que c’est?

Chaque député s’occupe, de manière plus approfondie, de matières spécifiques de telle façon à ce que l’ensemble des députés Ecolo couvre au final toutes les matières traitées au niveau du gouvernement fédéral. Un député, en tant que représentant élu par les citoyens, doit pouvoir questionner le gouvernement sur ses actions, sur ce qu’il met en place.

Au regard d’une actualité, d’un problème existant dans le pays, nos élus viennent demander au Premier ministre ou au ministre compétent des explications. Le/la député·e pose sa question parlementaire soit en commission qui regroupe seulement les député·es spécialisé·es pour une même matière, soit en “plénière” le jeudi qui est la session qui rassemble tous/toutes les député·es du parlement.

 

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton job?

J’aime créer du contenu, cela fait appel à ma créativité. Et Gilles me laisse beaucoup d’espace pour proposer des choses, j’aime beaucoup l’autonomie qu’il m’accorde.

 

Quelles qualités faut-il avoir, selon toi, pour bien faire ce boulot?

Il faut aimer apprendre. Parce qu’il y a beaucoup de choses à emmagasiner pour comprendre le fonctionnement politique de la Belgique et de ses régions. Avoir fait des sciences politiques n’est pas absolument nécessaire mais ça aide car on connaît déjà beaucoup de choses en arrivant.

Je dirais également qu’il faut se faire confiance pour pouvoir faire preuve de proactivité. En général, les députés courent partout. En dehors des tâches sommaires, si on ne sait pas aller vers son député, si on n’ose pas proposer un projet, si on n’ose pas s’exprimer, c’est problématique, il faut oser.

Une aisance dans l’écriture est aussi un atout. L’orthographe, la syntaxe, mais aussi, quand même un peu, avoir une plume. Si on a le syndrome de la page blanche, ce sera compliqué. Il faut rédiger des questions parlementaires, des textes d’accroche pour les réseaux sociaux, des emails, etc. On est tout le temps dans la rédaction. L’oralité est un peu moins importante parce qu’on parle essentiellement avec notre député ou bien d’autres personnes de l’équipe.

 

Comment devient-on assistant·e parlementaire, quel a été ton parcours?

J’ai fait des études de sciences politiques que j’ai complétées avec une maîtrise dans le domaine de la communication. J’ai d’abord travaillé en ONG en tant que chargée de communication. C’était très chouette mais très international et j’étais en manque de local. Moi je suis belge et bruxelloise, je n’ai rien connu d’autre comme pays et je trouvais que j’étais un peu loin de tout ça. Je voulais faire quelque chose de beaucoup plus proche de la Belgique, de Bruxelles, et c’est alors que j’ai vu ce poste d’assistante parlementaire.

 

Pourquoi la politique?

Je ne savais pas très bien quoi faire à la fin de mes études secondaires. Un de mes professeurs me conseillait de taper dans mes forces qui étaient plus dans le littéraire, le français ou les sciences sociales que les sciences. “Va fouiller par là”, qu’il me disait. J’ai fini par choisir les sciences politiques et j’ai adoré!

Ce que j’aime le plus dans la politique est qu’elle permet de faire avancer des causes nobles, faire de petits pas pour plus de justice, pour plus d’égalité, pour une meilleure préservation de l’homme et de l’environnement. Nous sommes dans un pays qui le permet, qui permet de nous faire entendre, même si, bien sûr, c’est parfois compliqué.

 

Pourquoi Ecolo?

Parce que mes valeurs et celles de ce parti sont alignées. Par exemple, le fait de pouvoir garantir quand même un revenu minimum, le fait de pouvoir faire en sorte que les enjeux climatiques et environnementaux soient pris en compte dans toutes les décisions politiques,…

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