Mercosur : le groupe Ecolo demande au Gouvernement bruxellois de ne pas ratifier le traité en l’état
Ce lundi après-midi, en Commission Affaires générales et Finances, les députés bruxellois ont voté une proposition de résolution relative à l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur. Pour Marie Lecocq, députée bruxelloise Ecolo, en l’état actuel, ce traité présente trop de risques pour le climat, l’environnement, l’agriculture, le respect des droits humains et la santé des citoyens, de Bruxelles et d’ailleurs, au Nord comme au Sud du globe.
Pour rappel, en juin 2019, la Commission européenne annonçait la conclusion de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les quatre pays du Mercosur (l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay). Le 6 octobre dernier, après l’appel de syndicats, d’associations d’agriculteurs et d’organisations environnementales, le Parlement européen a voté un amendement, amené par Saskia Bricmont, députée européenne Ecolo, appelant les États membres à refuser cet accord. Aujourd’hui, le groupe Ecolo au Parlement bruxellois a donc voté une proposition de résolution pour demander au Gouvernement bruxellois de ne pas ratifier le traité Mercosur en l’état.
“Les objectifs visés par l’accord Mercosur sont incompatibles avec les engagements pris dans la Déclaration de politique générale du Gouvernement bruxellois », explique Marie Lecocq, députée bruxelloise Ecolo. « Nous voulons un système qui respecte les gens, qui protège les travailleurs et les travailleuses, et qui soutienne nos entrepreneurs et nos agricultrices. Or, l’accord Mercosur risque d’engendrer toujours plus de pression sur les producteurs et productrices, d’ici et d’ailleurs. Ecolo s’oppose également à une déforestation à grande échelle qui aura un impact sur l’apparition de nouveaux virus et sur le climat. Une simple note d’intention à ce sujet ne suffit pas. La crise sanitaire actuelle rappelle l’importance de revoir notre modèle, il y a un réel enjeu sanitaire, alimentaire et environnemental ».
Pour Ecolo, qui suit ce dossier de très près, aux niveaux bruxellois, fédéral et européen, il est primordial de conditionner la politique commerciale européenne au respect des traités internationaux, dans les matières climatique et environnementale, avec un devoir de vigilance en ce qui concerne le respect des droits humains et de la santé de toutes et tous.