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Décolonisation de l’espace public : pour les partis de la majorité bruxelloise, l’heure n’est plus à l’attente, mais au changement

Publié le 4 juin 2020
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Les partis de la majorité (PS-Ecolo-Défi-Groen-Open Vld-One Brussels) ont déposé ce jeudi une résolution visant à décoloniser l’espace public en région bruxelloise.

Cette résolution demande notamment au Gouvernement bruxellois d’établir un inventaire des noms de places publiques et de rues sur l’héritage de l’histoire coloniale belge : un groupe de travail va être créé à cet effet. La proposition de résolution demande également au Gouvernement de mettre en place un groupe de pilotage composé entre autres d’experts et de personnes de la société civile. Ce groupe de pilotage sera chargé de faire des propositions concrètes dans le cadre du travail de contextualisation et/ou de déplacement des vestiges coloniaux dans les musées. Le texte demande aussi d’attribuer à des nouvelles voiries et infrastructures en général des noms de personnalités – en tenant compte de la diversité au niveau du genre – ayant résisté à la colonisation.

« Ce travail important sur la mémoire coloniale constitue une priorité pour la décolonisation des esprits. Elle est primordiale pour lutter contre l’imaginaire colonial en Belgique », explique le député écologiste Kalvin Soiresse Njall.

« Le grand Frantz Fanon écrivait : « L’immobilité à laquelle est condamné le colonisé ne peut être remise en question que si le colonisé décide de mettre un terme à l’histoire de la colonisation, à l’histoire du pillage, pour faire exister l’histoire de la nation, l’histoire de la décolonisation ». Aujourd’hui, par cette résolution, nous souhaitons initier la remise en question de l’immobilité dans laquelle notre société belge a été trop longtemps enfermée, et mettre fin à l’histoire de la colonisation dans les esprits des héritiers d’une ancienne puissance coloniale que nous sommes », explique la députée socialiste, Leila Agic.

« Le travail autour de la colonisation et de la décolonisation doit être réalisé de manière rigoureuse et juste. Le besoin de reconnaissance, de justice et de mémoire doit être satisfait. J’aspire à une société plus apaisée et fraternelle », conclut Nicole Bomele, députée Défi.

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