Plan de Trump et Netanyahu : Ecolo dénonce une officialisation de la volonté d’annexion de la Palestine
Le président des Etats-Unis, accompagné de son homologue israélien, a annoncé hier des éléments plus précis de son “plan de paix du siècle”. Il consiste à offrir un chèque de 50 milliards de dollars en échange de l’officialisation de l’annexion israélienne de Jérusalem-est et d’une grande partie de la Cisjordanie. Un plan unilatéral israélien qui n’a aucune crédibilité et ne fait qu’éloigner une perspective sérieuse de dialogue.
Les écologistes rappellent la Belgique et l’Union européenne à leurs responsabilités de défendre une solution basée sur le droit international.
L’annonce n’a qu’un mérite, celui de clarifier une situation sur le terrain connue depuis des années ; le morcellement d’un futur État palestinien, une colonisation illégale, une occupation violente et un déni du droit international. Le Président américain jette ainsi officiellement des dizaines de textes onusiens à la poubelle, confirmant son soutien indéfectible au gouvernement israélien mais aussi ses faibles aptitudes diplomatiques.
Pour Simon Moutquin, député fédéral Ecolo, « le plan de Trump assume directement une politique de bantoustans qui rappelle clairement l’Afrique du Sud et la ressemblance claire avec un régime d’apartheid. Plutôt que d’accorder le moindre crédit à ce plan, l’urgence est de prendre nos responsabilités européennes et belges, sortir des déclarations et des condamnations pour agir rapidement afin de faire respecter les droits du peuple palestinien, bafoués depuis tant d’années. »
En effet, sur le terrain, la situation s’aggrave quotidiennement : 630.000 colons occupent illégalement la Cisjordanie et Jérusalem-est, la situation humanitaire à Gaza est dramatique et ce en raison d’un blocus économique imposé depuis 13 ans. Par ailleurs, en Israël également la situation devient inquiétante; les espaces d’expressions pacifistes se réduisent et les associations ou individus qui dénoncent l’occupation israélienne sont vilipendés.
Saskia Bricmont, députée européenne écologiste tire aussi la sonnette d’alarme : « J’appelle la Belgique et l’Union européenne à balayer le plan de Trump et à réaffirmer la primauté du droit international. Un plan de paix doit impliquer les deux parties au conflit. La démarche du Président Trump ne vise pas à apaiser le conflit israélo-palestinien mais à satisfaire une seule des deux parties. »
Ce plan ne respecte pas les droits inaliénables du peuple palestinien. Les écologistes appellent dès lors :
- La Belgique, membre actuel du conseil de sécurité des Nations unies à rappeler fermement le cadre légal du droit international et des résolutions onusiennes;
- À interdire l’importation des produits des colonies israéliennes ;
- À la reconnaissance de la Palestine avec Jérusalem-est comme capitale;
- À suspendre l’accord d’association UE – Israël tant que le gouvernement israélien ne se conforme pas à ses obligations internationales.