Plan de redéploiement européen : protéger notre futur et accroître la résilience de l’Union Européenne
Le groupe des Verts/ALE publie aujourd’hui son plan de redéploiement dans le contexte de la crise du Coronavirus. Intitulé ‘Protect our future: Greens/EFA Recovery and Resilience Plan’, ce plan de 5000 milliards d’euros pour les douze prochaines années permettrait à l’UE d’accroître sa résilience et de stimuler un développement économique durable fondamentalement ancré dans la protection de l’environnement et la justice sociale.
La Commission européenne devrait pour sa part, présenter son plan de relance le 6 mai.
“Cette crise sans précédent doit nous permettre d’opérer un redémarrage en faveur d’une transformation sociale, économique et environnementale radicalement ambitieuse. Ce redémarrage doit se fonder sur la durabilité pour nous sortir du cercle vicieux de crises enchevêtrées qui s’alimentent mutuellement. Il doit augmenter notre résilience en améliorant, notamment, les services publics et, en particulier, nos systèmes de santé. Il serait inadmissible de dilapider nos ressources financières limitées pour perpétuer un modèle économique fragile, destructeur pour la planète et générateur d’inégalités », commentent les eurodéputés Saskia Bricmont et Philippe Lamberts.
« Nous attendons de la Commission européenne un plan de relance qui engage tous les secteurs de l’activité économique afin de contenir le réchauffement climatique en-dessous de 1,5 degré. Ce plan doit rendre prioritaires la protection de la biodiversité, la réduction de la pollution, la mise en place du “Green Deal” et de l’économie circulaire en tant que moteurs de la nouvelle économie européenne. Les subventions aux entreprises non durables qui nuisent à notre planète et à ses écosystèmes ne peuvent plus être tolérées. L’UE doit s’engager en faveur d’un vaste plan d’investissement d’une valeur de cinq mille milliards d’euros pour les douze prochaines années. Un tel plan nous permettra d’accroître notre résilience et d’inscrire notre projet commun dans la durabilité et la justice sociale, y compris avec le reste du monde », poursuivent-ils.
« Cette crise doit nous faire réfléchir à la manière dont nous pouvons construire un monde plus juste. Nous avons la responsabilité commune d’aider les personnes qui ont été le plus durement touchées par la crise et de remédier aux inégalités au sein de l’UE. Prenons les mesures que nous impose le principe de justice sociale, notamment, en plafonnant les salaires, dividendes et primes des PDG. Refusons tout transfert d’argent public vers les entreprises qui opèrent dans les paradis fiscaux. Ensemble, nous pouvons relever le défi d’une économie axée sur la qualité de l’emploi ainsi que sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises », concluent Saskia Bricmont et Philippe Lamberts.