Pour un pacte migratoire centré sur le respect des droits humains
La semaine dernière, une embarcation avec plus de 650 personnes migrantes a fait naufrage au large de la Grèce. 104 personnes secourues, seulement 78 corps retrouvés, les autres ne le seront probablement jamais. En cette journée internationale des réfugiés, le député fédéral Ecolo, Simon Moutquin, exprime son émotion suite à ce drame. Face aux milliers de victimes de ces voies migratoires dangereuses et des politiques européennes qui les encouragent, Ecolo-Groen rappelle la nécessité de lutter activement contre le refoulement de migrantes et migrants aux frontières de l’Europe et de mettre le respect des droits humains au coeur de la politique migratoire.
27.000 personnes disparues aux frontières de l’Europe depuis 2014. Pour Simon Moutquin, “depuis plusieurs années, nous assistons au naufrage des valeurs de l’Europe avec un discours sécuritaire qui consiste à pointer du doigt les réseaux de passeurs sans questionner les politiques européennes migratoires et le manque de voies sûres et légales, c’est indécent”. Le député fédéral dénonce depuis des années le refoulement de personnes migrantes, des pushbacks qui violent le droit international et s’accompagnent souvent d’une force excessive: “c’est une des causes possibles du naufrage de la semaine dernière et une enquête internationale est nécessaire pour faire la lumière sur ce drame. Il est temps pour l’Europe et ses États membres, dont la Belgique, de mettre un terme à ces politiques de pushbacks”.
Dans une proposition déposée à la Chambre, Ecolo-Groen demande la mise en oeuvre d’un mécanisme indépendant de protection des droits humains aux frontières européennes et une réforme de l’agence Frontex, axée sur les droits humains.
L’arrêt de ces refoulements doit être une priorité lors des négociations sur le pacte migratoire européen. “Nous demandons que la Belgique soutienne un pacte migratoire centré sur le respect des droits humains. L’éventualité de placer des enfants et des familles dans des centres de détention aux frontières européennes est, pour les écologistes, inadmissible”, conclut Simon Moutquin.