Santé mentale et physique : les Verts veulent davantage de prévention pour renforcer le bien-être des Belges
En matière de santé mentale ou physique, chaque euro investi dans la prévention rapporte bien plus en terme de bien-être. Que ce soit pour la personne concernée ou la société. Une proposition Ecolo-Groen votée ce jour en Commission demande l’adoption d’un Plan fédéral nutrition santé ambitieux.
Lancé en 2005 par le Ministre de la Santé, le Plan fédéral nutrition santé vise à améliorer la santé des Belges en luttant contre les risques liés aux habitudes alimentaires nocives et contre la diminution de l’activité physique. Oui, mais voilà : ce plan n’a plus été mis à jour depuis 8 ans!
« Des différents aspects qui déterminent la santé, l’alimentation saine est la base. Face au retard de la mise à jour du Plan nutrition que le Ministre devrait présenter encore sous cette législature, les écologistes veulent un véritable changement de paradigme. Pour une politique qui place la nutrition au cœur de la politique de santé publique. C’est l’objectif de notre proposition votée ce jour », explique Laurence Hennuy, députée fédérale Ecolo.
Pour subvenir à environ un tiers de leurs besoins énergétiques quotidiens, les Belges consomment des aliments ultra-transformés. Une tendance encore plus prononcée chez les enfants. Or, ces produits contiennent beaucoup de sucres ajoutés, de sel et de graisses saturées, ainsi que des colorants alimentaires et d’autres additifs nocifs. En parallèle, selon une enquête de l’Observatoire de la Santé du Hainaut et du réseau des centres de santé scolaires menée entre 2018 et 2020, 44% des jeunes Hennuyers n’ont pas consommé de fruits ou de légumes quotidiennement en 2020.
La proposition Ecolo-Groen votée ce jour formule ainsi plusieurs recommandations :
– renforcer les normes de sécurité alimentaire, afin d’éviter au maximum l’exposition aux substances nocives, pour les enfants comme pour les adultes
– réduire drastiquement l’exposition des enfants à la publicité pour des produits malsains
– renforcer la formation des professionnels de la santé en matière de prévention et de promotion d’une alimentation saine et équilibrée
– ajouter les modes de vie sains et l’accès à une alimentation saine dans le code du bien-être au travail
« Nous espérons ainsi contribuer à un sujet qui nous concerne toutes et tous au quotidien. L’alimentation est non seulement un levier pour une meilleure santé, avec des coûts d’assurance maladie moins élevés, mais aussi un gigantesque enjeu pour l’avenir de la planète », conclut Laurence Hennuy.