La maison brûle et les conservateurs belges et européens souhaitent faire une pause dans la protection de la nature. En Belgique, c’est Alexander De Croo qui a lancé cette proposition. Les écologistes ont dénoncé avec force cette position d’Alexander De Croo, qui n’était pas celle de son gouvernement.

Notre choix, en tant qu’écologistes, est évident : il faut faire plus, plus vite et de manière plus juste. En ce sens, notre réponse à la sortie en solo d’Alexander De Croo a été ferme. Avec Groen, nous avons affirmé avec force qu’il était hors de question de faire une « pause » dans notre lutte pour la préservation de la nature et de la biodiversité. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une accélération de la transition écologique pour construire une société plus verte et plus juste. Soyons clairs : nous refuserons catégoriquement que la Belgique rejoigne le club des pays qui défendent un recul par rapport aux ambitions du Green Deal, un ensemble de mesures pour engager l’Europe sur la voie de la transition écologique.

Le dérèglement du climat et l’effondrement de la biodiversité sont les deux faces de la crise écologique.

Pour garder une planète habitable, donner un meilleur avenir à nos enfants et aux générations futures, nous devons nous attaquer de front à ces deux dimensions, avec la même force, la même détermination et le même sentiment d’urgence ; et certainement pas d’accorder une priorité à l’une.

La nature offre des services vitaux pour l’humanité, elle nous nourrit, nous soigne, nous permet de vivre dans un environnement sain, purifie l’air, l’eau, nous protège des pandémies et des catastrophes climatiques. Une agriculture et des forêts gérées de manière durable, des parcs et des toits végétalisés dans les villes renforcent les puits de carbone, essentiels pour capter le CO2. L’effondrement de la biodiversité met en péril la sécurité alimentaire et notre capacité à nourrir la population mondiale. Les cultures pollinisées par les insectes assurent plus du 1/3 de notre alimentation à l’échelle mondiale.

Ce moment politique tendu montre que l’écologie est une bataille de tous les jours, que la transition se construit et se conquiert, et qu’elle doit se déployer dans un esprit de justice, de protection et d’accompagnement. Ce moment nous rappelle, s’il était besoin, le sens de notre engagement. Nous luttons pied à pied, chaque jour, du niveau local au niveau européen, contre cette lame de fond conservatrice dont le mot d’ordre est de s’opposer à toute avancée écologique et de détricoter celles qui ont déjà été engrangées ces dernières années. Nous ne les laisserons pas faire.

Ce 12 juillet, la loi sur la restauration de la nature sera mise au vote en plénière du Parlement européen. Le vote en commission a abouti a une égalité parfaite, 44 pour 44 contre. Les partis conservateurs ont volontairement remplacé leurs député·es les plus favorables à la loi par des opposants à la protection de la nature pour obtenir ce vote. En plénière, chaque député·e sera devant ses responsabilités. Nous soutiendrons avec force cette loi sur la restauration de la nature.

Nous sommes déterminé·e·s à construire une société plus verte et plus juste pour les générations actuelles, nos enfants, leurs enfants et ceux qui les suivront.

Une société au sein de laquelle la protection et la restauration des écosystèmes occuperont une place centrale au bénéfice de toutes et tous.