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CLIMAT: chaque 0,1 degré compte

Chaque dixième de degré compte pour que la Belgique, comme le reste du monde, reste agréable à vivre demain et après-demain pour tou·te·s.

Aujourd’hui, le climat se dérègle et menace l’avenir de notre pays ainsi que la santé de ses habitant·e·s. Face à ce dérèglement climatique, le dernier rapport du GIEC nous rappelle qu’il faut aller plus vite et plus fort dans les solutions que nous mettons en place. C’est un énorme défi. Face au dérèglement climatique , les écologistes agissent depuis des années de manière transversale en utilisant tous les leviers possibles : logement, mobilité, énergie, industrie, fiscalité, etc. Des communes à l’Europe, les actions se passent à tous les niveaux de pouvoir. Cela s’est marqué par des premières baisses d’émissions encourageantes mais encore insuffisantes pour relever le défi climatique. Ecolo est par ailleurs attentif à ce que cette transition vers un monde décarboné soit juste. Cela signifie que la politique de transition écologique doit être soutenue par une politique sociale forte, qui garantira que les coûts et opportunités de cette transition soient équitablement répartis dans la société. Le tout, en protégeant les plus vulnérables pour ne laisser personne au bord du chemin.

 

Ecolo, accélérateur vers des objectifs plus rapides et plus hauts

Fin 2020, la Belgique s’est fixé de nouvelles ambitions climatiques : encore plus de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour être solidaire avec les 27 États membres de l’Union européenne qui se sont accordés sur une réduction d’au moins 55 % de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. La volonté de la Belgique est de rejoindre le train des pays volontaristes qui veulent agir pour que notre monde reste habitable.

C’est un fameux coup d’accélérateur que les écologistes concrétisent dans toutes leurs compétences depuis le début de leur mandat: mobilité, énergie, isolation des bâtiments… La ministre fédérale Zakia Khattabi a d’ailleurs obtenu que chaque ministre fédéral évalue ses politiques au regard de ces engagements climatiques. Enfin, malgré des oppositions avec la Flandre, nos ministres du Climat sont parvenus à un accord avec les régions pour financer la transition écologique à hauteur d’un milliard et demi d’euros, c’est l’accord sur le “burden sharing”.

 

Des Plans Air Climat Energie (PACE) ambitieux pour chaque région

Les émissions de gaz à effet de serre diminuent et cela doit s’accélérer.

Tant en Wallonie qu’à Bruxelles, les émissions de gaz à effet de serre (GES) comme la consommation énergétique sont en baisse.

  • À Bruxelles (chiffres 2020)
    – 18% par rapport à 1990
    33% depuis 2004
  • En Wallonie
    Entre 1990 et 2019, les émissions de GES ont diminué de 33,3 % grâce à des réductions marquées dans les secteurs de l’industrie et de l’énergie et malgré l’augmentation des émissions du transport routier, notamment.
    Les émissions du secteur résidentiel ont aussi diminué grâce à l’isolation des bâtiments, la meilleure performance des chaudières, l’usage accru du gaz naturel et des énergies renouvelables.

Ces premiers pas doivent maintenant être accélérés pour aller plus vite et plus fort.

WALLONIE

Pour relever la barre, le ministre Philippe Henry a fait adopter le plan Air Climat Énergie. Le plan confirme l’ambition de réduction des gaz à effet de serre de -55% en 2030 par rapport à 2005 avec un plan concret qui vise :

  • à doubler la production d’énergie renouvelable d’ici 2030 au travers de toutes les sources disponibles en Wallonie, comme les éoliennes, les installations photovoltaïques ou encore l’exploitation de la biomasse durable ;
  • à accélérer la rénovation des bâtiments en mettant par exemple en place des obligations de rénovation lors d’un changement de propriétaire ou de locataire, avec des mesures d’accompagnement pour rendre cela abordable pour les ménages. Un dialogue permanent avec le secteur de la construction a été noué pour augmenter les capacités de rénovation tout en créant des emplois locaux ;
  • à planifier la sortie progressive des chauffages au mazout et au charbon et à mettre fin aux subsides fossiles pour une transition choisie plutôt que subie ;
  • à accompagner les entreprises pour une plus grande efficacité énergétique. En Wallonie, les “conventions carbone” débuteront en janvier 2024 et permettront aux entreprises de toute taille, seules ou en se regroupant dans des “communautés carbone”, d’être soutenues proportionnellement à leur action de réduction de gaz à effet de serre et d’augmentation d’énergies renouvelables.

BRUXELLES

En 2022, sous l’impulsion du ministre Alain Maron, Bruxelles a rehaussé ses ambitions climatiques avec son nouveau Plan Air-Climat-Energie. Avec ce plan, le Gouvernement bruxellois place le climat au cœur de son projet pour Bruxelles, avec une ambition claire: libérer Bruxelles de sa dépendance aux énergies fossiles, mais aussi la préparer aux effets du dérèglement climatique et en faire une ville plus verte, plus agréable à vivre et plus résiliente d’ici 2030.

Le bâti étant le plus gros émetteur de gaz à effet de serre à Bruxelles, le gouvernement vise la rénovation de toutes les passoires énergétiques d’ici 2033 et la neutralité carbone des bâtiments publics en 2040.

De nombreuses mesures de soutien et d’accompagnement (primes, prêts à taux zéro, etc.) sont prises pour permettre à chacun, quels que soient leurs moyens, d’isoler et d’opter pour un chauffage énergétiquement performant. Il est primordial que la transition climatique soit juste et ne laisse personne de côté.

En matière de mobilité, le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre, le gouvernement bruxellois investit massivement dans toutes les alternatives de mobilité durable. En parallèle, le gouvernement agit aussi à la source en retirant progressivement de la circulation les véhicules polluants. C’est l’objectif de la Zone de basses émissions (LEZ), mise en place par le précédent gouvernement et que le gouvernement bruxellois a renforcé.

Bruxelles a enfin décidé de sortir progressivement du moteur thermique d’ici 2035, moyennant des mesures d’accompagnement pour tous les secteurs concernés et l’installation de bornes de recharge électriques. Le Gouvernement wallon a également planifié cette sortie avec des étapes successives de 2025 à 2050.

 

Les communes mobilisées

Les actions pour lutter contre les dérèglements climatiques ou s’y adapter sont aussi en œuvre au niveau local. Le Gouvernement wallon a débloqué des budgets inédits pour soutenir directement les communes dans la réalisation de leurs plans climats locaux (les PAEDC): 70 millions d’euros permettant notamment l’engagement de coordinateurs locaux pour concrétiser l’action climatique au plus près des citoyens et de tous les acteurs des territoires.

Toutes ces villes et communes se sont donc engagées dans le cadre de la Convention des Maires, à atteindre différents objectifs de décarbonisation (entre 40 et 55 % de diminution à l’horizon 2030) et prennent des mesures concrètes pour y arriver.

  • À Charleroi, en septembre 2022, un contrat de performance énergétique a été attribué à une entreprise. Dans ce cadre, des travaux de rénovation énergétique seront réalisés dans différents bâtiments communaux, à savoir huit écoles, six complexes sportifs, une crèche et une salle communale. Une attention particulière a été apportée à la qualité des matériaux, les isolants minéraux et végétaux, sans composants issus de l’industrie pétrochimique et à faible production d’énergie grise ont été privilégiés.
  • Gembloux, Namur, Watermael-Boitsfort et d’autres communes ont financé une thermographie aérienne des bâtiments présents sur le territoire communal. Cet inventaire permet de faire un état des lieux des déperditions de chaleur pour les toits des bâtiments et des sites survolés et d’ensuite sensibiliser les citoyens.
  • À Ottignies-Louvain-La-Neuve, Namur, Gembloux, Nivelles, Profondeville et Floreffe, les communes ont mis en place des plate-formes de rénovation. Ces plate-formes offrent un service “clé sur porte” pour les citoyen·ne·s, les aidant à prioriser les travaux, à réaliser les démarches administratives nécessaires pour bénéficier des diverses primes et à trouver les corps de métier qui pourront réaliser ces travaux. Ces plate-formes promeuvent autant la rénovation énergétique que la création d’emplois locaux.

BRUXELLES

Depuis 2020, les communes sont chaque année accompagnées et subsidiées pour mener des actions climatiques spécifiques, comme des jardins de pluie, des potagers, des ressourceries, des composts collectifs, etc. Ainsi, en trois ans, une centaine de projets locaux en faveur du climat ont été soutenus par la Région et 18 communes sur 19 disposent ou disposeront bientôt d’un programme d’actions Climat, subsidié par la région, afin d’agir sur toutes les compétences locales: réduction des déchets, végétalisation, commerces durables, mobilité basse émission, etc.

  • À Saint-Gilles, un projet de communauté d’énergie est né. Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit d’un bâtiment de logements sociaux. Ce projet donne l’opportunité à des personnes qui n’avaient pas de capacités d’investissements de consommer une électricité 100% verte, moins chère que les prix du marché et du tarif social et stable dans le temps.

 

Inondations, sécheresse: prévenir le risque climatique

La ministre Zakia Khattabi a lancé un organe de coordination pour l’analyse et l’évaluation du risque lié à la crise climatique. Les inondations et les sécheresses ont marqué les esprits, cet outil répond au besoin de mieux se préparer aux crises climatiques. Parallèlement, grâce aux écologistes, la Belgique s’est mobilisée à l’échelon européen et international, notamment lors des COP, pour des engagements toujours plus ambitieux.

WALLONIE

La Commission d’enquête suite aux inondations a abouti à de nombreuses recommandations et des premières mesures ont été prises.

Dans le cadre des Plans de Gestion des Risques d’Inondation 2022-2027, la Wallonie a opté pour “une boîte à outils” pour chacune des 262 communes wallonnes. Créer un parking filtrant sur un zoning, une zone d’immersion où l’eau peut déborder sans faire de dégâts, participer à des exercices de simulations d’inondation, etc.  ces actions concrètes seront subsidiées pour protéger les citoyens des risques liés aux inondations. De manière complémentaire, en concertation avec des agriculteurs ou des propriétaires de terrains en zones agricoles au plan de secteur, des communes octroient aux citoyens des primes pour des travaux sur leur terrain permettant de contenir l’eau, sans impacter leurs voisins. À Tournai, la ville propose un prêt zéro pour des travaux de prévention contre les inondations.

BRUXELLES

La Région s’est dotée d’un nouveau cadre de gestion de l’eau, qui intègre l’enjeu climatique et les risques d’inondation et de sécheresse. Plusieurs mesures sont prises pour restaurer le cycle naturel de l’eau, notamment en végétalisant l’espace public. L’eau de pluie est dorénavant valorisée comme une ressource, plutôt qu’évacuée le plus vite possible comme une nuisance ou un déchet. Cette nouvelle gestion rationnelle et durable de l’eau permet de rafraîchir le climat urbain, de développer la biodiversité, d’éviter l’inondation de quartiers entiers ou la pollution de nos cours d’eau. Les communes comme les citoyens sont soutenus dans ce nouvel aménagement de la ville, qui intègre la pluie comme une ressource (primes pour citernes, toitures vertes, désimperméabilisation des sols, etc.).

  • À Forest, dans le cadre de “maillages pluie”, des jardins de pluie et des massifs drainants ont été mis en place pour permettre à l’eau de s’infiltrer.

Pour garder une Belgique agréable à vivre, à côté la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les actions des écologistes visent de manière générale à s’adapter aux impacts du dérèglement climatique, en améliorant la résilience du territoire à travers diverses actions comme une meilleure perméabilité des sols, une gestion intégrée des eaux pluviales, l’augmentation de la végétation, en particulier dans les quartiers denses, la création de zones de fraîcheur pour contrer les îlots de chaleur,…

 

Une agriculture plus verte et plus durable

Au niveau européen, les nouvelles orientations de la Politique agricole commune pour les sept prochaines années prévoient des aides conditionnées à la mise en oeuvre de pratiques plus écologiques. Les Verts du Parlement européen, comme notre euro-députée Saskia Bricmont ont toutefois dénoncé une réforme insuffisante par rapport au défi climatique.

Les ministres Philippe Henry et Céline Tellier ont travaillé au niveau wallon pour aller plus loin que l’Europe et ont teinté de vert cette réforme de la Politique agricole commune via le Plan Stratégique wallon 2023-2027, approuvé fin décembre 2022 par la Commission européenne. Il s’agit d’un plan de transition agroécologique pour une agriculture plus verte et plus durable, même s’il reste encore beaucoup à faire. L’objectif est de soutenir une agriculture familiale à taille humaine, avec un revenu décent pour les agriculteurs tout en assurant une transition vers une agriculture plus durable qui contribue aux objectifs de préservation de la nature, de l’environnement et aux objectifs climatiques. Le plan d’action Food Wallonia prévoit lui une véritable alliance emploi-environnement dans le domaine de l’alimentation pour avancer vers une agriculture et une alimentation plus durables.

Au total, 1.862 milliard d’euros ont été débloqués pour aider les agriculteurs. 15.000 d’entre eux vont bénéficier de ces aides pour rendre leurs exploitations plus durables. Parmi les axes verts de ces aides : la relocalisation de notre alimentation va offrir un soutien important aux maraîchers qui auront une aide de 4.000 euros par hectare pour se lancer. Le plan d’action Food Wallonia vise aussi à soutenir l’alimentation durable.

Les aides sont calibrées pour favoriser des élevages qui soient moins chargés en bétail car on sait que cela a des impacts sur le climat et l’environnement. Et les aides visent à réduire les pesticides et développer le bio avec un budget inédit : 140 millions d’euros alors qu’il s’élevait à 92 millions auparavant. Pour rappel, l’agriculture représente environ 13% des émissions de gaz à effet de serre de Wallonie.

Au fédéral, la ministre du Climat a par ailleurs obtenu l’interdiction du soja et de l’huile de palme dans les biocarburants, et l’élimination progressive des biocarburants de première génération d’ici à 2030.

INITIATIVES LOCALES

  • À Courcelles, la commune organise un marché local mensuel avec une quinzaine de producteurs et différentes animations pour petits et grands, dégustations, rencontres avec les producteurs et productrices…
  • À Schaerbeek, la commune a favorisé l’implantation et la pérennisation du marché des Écuries van de Tram. La commune a, dans un premier temps, servi d’intermédiaire entre les maraîchers et maraîchères et la STIB, propriétaire du bâtiment, qui désirait réaffecter ces locaux. Ensuite, Schaerbeek a repris le bail du dépôt STIB afin de pérenniser l’implantation du marché.
  • À Woluwe-Saint-Pierre, la commune a lancé le marché durable de la place des Maïeurs. Il souhaite proposer des produits de qualité en circuit-court, de saison, équitables, bios, respectueux de l’environnement et de ses habitant·e·s, à travers une offre alimentaire et non alimentaire. Le marché a la volonté d’être zéro-déchet, tant dans sa gestion que dans l’offre proposée aux consommateurs.

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