Offre de places dans l’accueil de la petite enfance
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Question orale
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Communauté française
La législature en cours a offert au secteur de l’accueil de la petite enfance un renforcement majeur qui se poursuivra dans le cadre du contrat de gestion 2021-2025 de l’ONE. Malheureusement, ce secteur a aussi été frappé de plein fouet par les crises successives de ces dernières années, comme nous en avons discuté lors de nos précédents travaux. Plusieurs fermetures sont à déplorer, même si les efforts déployés par les services de l’ONE ont permis de stabiliser plusieurs milieux d’accueil en situation difficile. Les mesures récemment adoptées par le gouvernement donnent aussi quelques garanties à cet égard.
Toutefois, l’érosion du secteur est réelle et affecte l’offre de places d’accueil. Malheureusement, nous n’avons pas pu compenser les places perdues dans les limites de la présente législature. En effet, trois à quatre années peuvent s’écouler entre l’élaboration d’un projet de nouvelle crèche et son ouverture effective. Même si ce délai est nettement plus court que dans d’autres secteurs, comme les logements sociaux, il est encore trop long. En outre, l’absence de programmation
durant la législature précédente et le choix de ne pas créer de nouvelles places a privé la Fédération Wallonie-Bruxelles d’un moyen de faire face aux fermetures constatées entre 2020 et 2022.
Toutefois, l’année 2023 a vu la création de plus de 406 nouvelles places depuis le mois de janvier.
Cette évolution représente un pas dans la bonne direction et constitue une occasion de faire le point sur les dernières données et sur votre analyse politique de la situation.
Madame la Ministre,
Pouvez-vous revenir sur les montants consacrés à la création de nouvelles places et sur leur évolution au cours de la présente législature? Quelle est l’évolution du nombre de places d’accueil? Quelle analyse en faites-vous?
Par ailleurs, l’enfance et l’organisation de l’accueil impliquent des compétences exercées par d’autres entités. Il s’agit notamment des infrastructures, mais aussi de l’emploi et de sa qualité. En effet, les syndicats et fédérations d’employeurs du secteur de l’enfance vous ont récemment interpellée quant aux difficultés liées au recrutement de personnel d’accueil qualifié. Or, la création de 5 200 nouvelles places impliquera le recrutement de près de mille puéricultrices supplémentaires.
Les partenaires sociaux appellent donc à une coopération entre les entités fédérées, ce qui semble nécessaire.
Pouvez-vous faire le point sur les démarches que vous avez entreprises et sur les éventuelles réponses que vous auriez obtenues?
Enfin, il semble que certaines communes retenues pour l’ouverture d’une nouvelle crèche, comme Ciney, rencontrent des difficultés pour lancer leur projet et évoquent des contraintes liées à l’adaptation des lieux. Avez-vous eu vent de cette situation? Comment envisagez-vous de lever les obstacles afin de garantir le succès du plan de création de places d’accueil?