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Lutte contre l'obésité infantile

Madame la Ministre, la World Obesity Federation, la fédération mondiale de l’obésité, a récemment publié le «World Obesity Atlas 2023». Sa conclusion doit retenir notre attention: d’ici 2035, près de 30 millions d’enfants et de jeunes européens, âgés de cinq à dix-neuf ans, souffriront d’obésité. Pour la Belgique, ce même rapport prévoit une croissance annuelle de 1,2 % de l’obésité infantile entre 2020 et 2035. En 2035, selon les estimations de la fédération mondiale, 33 % des adultes seront touchés par l’obésité. Dès aujourd’hui, nous devons anticiper ce problème de santé publique et endiguer au mieux l’épidémie. Actuellement, 15 % des jeunes belges âgés de 11 à 18 ans sont en surpoids. Le Conseil supérieur de la santé (CSS) alarme les autorités publiques depuis de nombreuses années, en identifiant au passage une des causes principales de cette situation: la publicité pour la junk food. Nous savons également qu’il existe une corrélation entre le risque d’obésité et le milieu social de l’enfant. Les sphères de la petite enfance, de la jeunesse, du sport et de l’enseignement ont donc un rôle primordial à jouer, d’autant plus que les solutions sont connues. Il est indispensable de coordonner le travail de prévention et d’en démocratiser l’accès. Je pense par exemple au travail d’éducation et de sensibilisation mené au sein des cantines durables. Madame la Ministre, avez-vous pris connaissance de ce rapport? Si oui, comment oriente-t-il les mesures relatives à l’alimentation dans le secteur de la petite enfance? Des initiatives ont d’ores et déjà été prises pour éduquer à l’importance d’une alimentation saine et locale au sein des écoles. Une disposition similaire existe-t-elle pour les milieux d’accueil de la petite enfance? De son côté, l’Office de la naissance et de l’enfance (ONE) informe régulièrement les parents sur l’importance de l’alimentation saine et forme le personnel du secteur de la petite enfance. Prôner une alimentation saine de base, c’est viser à limiter les apports en sucre et en graisse. C’est aussi respecter la pyramide alimentaire et éviter les polluants chimiques tels les pesticides et les métaux lourds, qu’on retrouve dans les aliments issus de l’industrie agroalimentaire ou dans les repas préparés. Malgré cela, la problématique reste d’actualité. Outre ce que l’ONE promeut, comment renforcer ces expériences et les développer? Comment le gouvernement veille-t-il à lutter contre le fléau de l’obésité et à amplifier les actions en ce sens, en particulier dans le secteur de la petite enfance et de l’enfance?
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