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Les résultats du Plan stratégique Bio

    Publié le 14 juin 2022
  • Question orale
  • Région Wallonne

Monsieur le Ministre, la semaine dernière, de nombreux acteurs ont saisi l’occasion de la Semaine du bio pour interroger l’avenir du secteur.
En effet, pour l’instant, le bio vit de graves difficultés. Je suis certaine que vous en êtes conscient. La demande est en baisse depuis l’augmentation du coût de la vie et à cause du greenwashing de l’agro-industrie qui emploie les termes « durable », « local » à tout-va, sans réel engagement derrière. Cela crée une grande confusion chez les consommateurs qui doivent regarder les étiquettes. Vous et moi ainsi que beaucoup d’autres personnes au Parlement et en dehors sommes conscients que des problèmes que l’agriculture vit aujourd’hui. On sait que l’on ne peut pas continuer à produire comme avant, au risque de mettre en danger nos capacités productives dans l’avenir.
La guerre en Ukraine n’est que le dernier grand événement en date qui nous rappelle l’importance d’être plus souverain de notre production alimentaire, de réduire les intrants, de produire moins, mais mieux, dans le respect de l’environnement et de notre santé.
Monsieur le Ministre, comment définir une « meilleure » agriculture pour demain ?
Quelle balance favoriser entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture bio pour poursuivre une évolution qui garantit l’avenir de nos agriculteurs et agricultrices ?
Pour la Wallonie, cette balance a été définie à 30 % de bio de la surface agricole utile que l’on veut atteindre en 2030. Aujourd’hui, on peine toutefois à arriver à augmenter le ratio de conversion. Le plan stratégique Bio devait permettre de le faire, mais, malheureusement – je ne dis pas que c’est la faute du plan Bio –, au lieu d‘une accélération, l’on voit pour l’instant un ralentissement dans la conversion des fermes en bio.
Pendant l’année 2020, on a gagné uniquement 0,2 % de la surface agricole utile en bio. On est passé de 12,2 % fin 2020 à 12,4 % fin 2021. Il nous reste donc moins de neuf ans pour convertir encore 16,6 % de la surface agricole utile en bio si l’on veut atteindre les objectifs fixés dans la DPR.
On doit donc tripler notre ratio de conversion par rapport aux 10 années passées. Ce sont des défis énormes. Je pense que tout le monde ici en est bien conscient.
Je pense que, au vu des défis et de la situation actuelle, il serait intéressant de reprendre le plan Bio en main et de questionner son efficacité et sa capacité à faire évaluer l’agriculture wallonne vers les objectifs fixés dans la DPR. Vous connaissez les chiffres.
Quelles leçons tirez-vous de la première année du plan Bio ?
L’orientation qui a été prise est-elle celle de réorienter diverses tâches de Biowallonie vers d’autres organismes ? Cette orientation est-elle confirmée dans les résultats du démarrage du plan ?
Tous les budgets sont-ils maintenant affectés et employés comme prévu dans le plan ?
D’une façon plus globale, estimez-vous que les moyens mis, les 6 millions d’euros annuels, suffisent pour atteindre les objectifs fixés dans la DPR ?
Il faut dire qu’il y a aussi les aides de la PAC qui vont aider. On a augmenté ces aides PAC dans le cadre de la nouvelle programmation de 96 millions d’euros par an à 140 millions d’euros par an. Il ne faut donc pas oublier qu’il y a cela aussi. C’est pour cela qu’une question plus globale se pose. Comment les moyens distribués de façon globale à l’agriculture en Wallonie contribuent-ils aussi à atteindre les objectifs climatiques et environnementaux de la Wallonie ?

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