Les possibilités de rétribution des agriculteurs captant du CO2 dans leurs sols
-
Question écrite
-
Région Wallonne
Les sols constituent, au niveau mondial, le premier stock de carbone biologique, si l’on exclut les océans et les roches sédimentaires. En captant du CO2 de l’air via la photosynthèse, une plante absorbe du carbone. Si cette plante se décompose dans le sol, elle lui restitue son carbone sous forme de matière organique. Le sol s’enrichit alors de carbone, et devient plus fertile, plus résilient.
Si l’on augmentait de 0,4 % par an la quantité de carbone contenue dans les sols, on serait capable de compenser l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre produits par la planète en un an. Les scientifiques s’accordent pour dire que le potentiel de stockage est énorme. Il faut donc sans plus attendre permettre « au vivant » de jouer un rôle d’amortisseur climatique en stockant du carbone. L’agriculture et la sylviculture constitueraient un élément majeur de la solution climatique mondiale.
Cette approche, dans la continuité du projet agroécologique, nécessite un changement des modes de production et de notre rapport à la nature. Pour augmenter le stockage de carbone des sols agricoles, les chercheurs préconisent notamment l’amélioration des techniques de fertilisation, la couverture permanente des sols, l’agroforesterie… Recenser et transmettre tous ces moyens pour augmenter la capacité de piéger le carbone par les sols nécessite la mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés.
En Autriche, une rétribution financière est attribuée aux agriculteurs qui captent du CO2 dans leurs sols et dont les pratiques culturales respectent la vie du sol et, par conséquent, contribuent à lutter contre le changement climatique en captant ce CO2 .
La Wallonie ne pourrait-elle pas s’inspirer des bonnes pratiques des autres pays en rétribuant les agriculteurs captant du CO2 dans leurs sols ?