Les conséquences de la sécheresse pour les fruiticulteurs
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Question orale
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Région Wallonne
Monsieur le Ministre, les conséquences de la sécheresse de cet été sont
nombreuses pour les fruiticulteurs, et cela me tient particulièrement à cœur, comme le plateau de Herve est un plateau de fruits. Les maraîchers sont aussi touchés.
Même si le soleil a permis aux fruits de se gorger de sucre, il a aussi grillé les pommes et les jeunes arbres. De plus, de nombreux fruits sont tombés prématurément, car trop lourds pour les arbres affaiblis par la sécheresse. Les pertes pour les producteurs peuvent donc s’avérer importantes, et les constats tirés de cette année de sécheresse amènent les spécialistes à se poser beaucoup de questions quant à l’avenir des vergers et à la manière de les planter.
Différentes alternatives sont évoquées. Par exemple, remplacer la pomme par de la vigne, on pourrait s’orienter vers les variétés plus anciennes ou régionales pour un même type de fruit. Ce ne sont pas des indemnisations sur un court terme, mais il faut prévoir le long terme, parce que la sécheresse a tendance à se renforcer et à devenir structurelle, même dans nos régions.
Ces changements concernent également les maraîchers, ils sont de plus en plus nombreux à alterner les lignes de fruits et de légumes pour que les arbres fruitiers puissent donner de l’ombre aux légumes. Une autre solution consiste à replanter des arbres hautes tiges dans les prairies, ce qui procure également de l’ombre au bétail.
Monsieur le Ministre, comment la Région wallonne compte-t-elle soutenir les fruiticulteurs pour faire face aux pertes dues à la sécheresse et pour arriver à une stratégie à long terme ? N’y aurait-il pas lieu de soutenir la diversification des producteurs dans une optique de durabilité et de soutenir davantage la mise en place de cultures alternatives, qui permettent de mieux conserver l’eau qui arrive sur les parcelles, de rendre les cultures plus résilientes face à la crise climatique ?
Le dernier problème que je voulais évoquer concerne le surcoût de conservation des fruits dans les
frigos. Pas besoin de refaire l’histoire avec la crise énergétique que l’on vit actuellement. Comment pensez-vous soutenir les producteurs face à ce problème spécifique ? Par exemple, opter pour les fruits avec des maturités plus étendues dans le temps permettrait d’alléger la facture de frigos. Que pensez-vous de cette solution ?