Le renouvellement de l'accord sur les céréales ukrainiennes et la potentielle crise céréalière à venir
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Question orale
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Région Wallonne
Monsieur le Ministre, l’Ambassadeur russe aux Nations unies a déclaré, la semaine dernière, ne pas avoir de raison de prolonger l’accord actuel qui permet les exportations ukrainiennes de céréales malgré le conflit et qui doit expirer ce mois-ci. Selon lui, l’accord conclu l’été passé s’est détourné de ses visées humanitaires pour devenir : « Un projet commercial fournissant principalement les pays à revenus élevés».
L’Ukraine semble avoir le même point de vue sur la situation, puisque le 21 juin, Kiev avait déclaré ne pas être très optimiste quant à un éventuel renouvellement de cet accord. Les corridors maritimes sécurisés en mer Noire afin de permettre l’exportation des céréales ukrainiennes et d’assurer la sécurité alimentaire de nombreux pays semblent compromis.
Quelle est votre analyse de la situation depuis le début de la guerre en Ukraine ? Avec le recul, quelles démarches avez-vous entreprises pour réduire ces potentiels impacts sur les marchés et sur les prix, en ce compris les prix payés aux producteurs wallons, mais aussi l’impact des mesures dérogatoires qui ont été autorisées sur les BCAE 7 et 8. Pour rappel, la BCAE 7, c’est l’obligation de rotation. Les agriculteurs ont pu
semer ou planter en 2023 les mêmes cultures qu’en 2022. Pour la BCAE 8, les jachères comptabilisées ont pu être cultivées en 2023, avec quelques éléments de réserve et de balise.
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