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Le partage de fermes pour accéder au foncier agricole

    Publié le 18 mai 2022
  • Question d'actualité
  • Région Wallonne

Monsieur le Ministre, le partage des fermes n’est pas une idée neuve, c’est quelque chose que l’on fait dans le monde agricole depuis bon nombre d’années.
Habituellement, c’est au sein de la même famille que l’on se partage une ferme : entre frères et sÅ“urs, entre mère et père, entre époux et épouse.
Aujourd’hui, il y a encore de nombreuses fermes qui survivent grâce à ce partage, parce que, par exemple, le père est capable de donner un coup de main quand il s’agit de récolter ou quand il s’agit de faire n’importe quoi dans cette ferme.
C’est un modèle important qui peut être une solution pour l’avenir parce que, aujourd’hui, il y a un énorme manque de candidats pour reprendre des fermes. On parle de 3 000 fermes à remettre dans les cinq ans. Je ne sais pas si ce chiffre est correct – peut-être que vous pourrez le confirmer ou l’infirmer, Monsieur le Ministre – mais si c’est le cas, c’est un chiffre qui est énorme.
Dès lors, il convient, dès aujourd’hui, de trouver des solutions nouvelles. S’il n’y a pas assez de candidats agricoles, il faut trouver des gens qui viennent du monde extérieur à l’agriculture pour s’associer et acheter une ferme.
Aujourd’hui, c’est un fait, une ferme est impayable pour une seule personne dans la grande majorité des cas parce que le foncier est extrêmement cher. Pourquoi ne pas partager une ferme en-dehors de la même famille ? C’est possible, car plein de projets naissent en ce moment en ce sens. C’est une solution pour réduire les coûts du foncier et c’est aussi une solution pour garder les fermes à taille familiale.
Partager une ferme, ce n’est pas seulement partager un foncier, des outils ou des connaissances. Cela peut être tout cela et mélanger tout cela. Plein de modèles différents s’offrent à nous aujourd’hui pour donner une perspective au monde agricole. Par exemple, on pourrait imaginer l’achat groupé d’une ferme par plusieurs personnes. On pourrait aussi imaginer une espèce de bail à projets où un fermier établi accueille un nouveau venant.
Pour toutes ces possibilités qui s’offrent à nous, la seule chose qui leur manque, c’est du soutien politique et parfois les outils légaux. Monsieur le Ministre, qu’allez-vous faire pour soutenir ce genre de projets et pour instaurer de nouvelles modalités dans le bail à ferme ?

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