Monsieur le Ministre, lundi passé, le Parlement germanophone, sous la majorité PS-MR, a voté une résolution qui demande au Gouvernement wallon de reprendre, le plus vite possible, les travaux de planification pour le projet de contournement de la N62.

Pour rappel, ce projet a été enterré à la fin de la législature passée par votre prédécesseur. Le Parlement germanophone demande toutefois de réinscrire ce projet au plan Infrastructures de la Région wallonne.

J’ai déjà eu l’occasion de vous questionner à plusieurs reprises sur les enjeux liés à cette route, qui lie le sud de la Communauté germanophone au Luxembourg et qui est empruntée, chaque jour, par bien plus d’une dizaine de milliers de personnes. Vous avez été clair sur la position du Gouvernement, qui est inscrite dans la DPR et que je soutiens à 100 % : il n’y aura pas de nouvelles routes en Wallonie jusqu’en 2024.

Néanmoins, cette résolution change-t-elle votre position ou vos intentions ? La majorité germanophone comprend les partis liés au PS et au MR en Wallonie, SP et PFF. Comment le Gouvernement wallon dans son ensemble, qui comprend les deux mêmes partis, réagit-il à cette demande ?

Malgré cette polémique autour de la reprise – ou non – des travaux, il subsiste des problèmes bien réels de sécurité routière et de charge de véhicules sur la N62, auxquels il convient de s’attaquer dès maintenant, même si ce n’est pas en construisant de nouvelles routes.

Comme je suis profondément convaincue que ce n’est pas en construisant encore plus de routes que l’on va résoudre les problèmes de mobilité entre la Wallonie rurale et le Luxembourg, notre groupe au Parlement germanophone a proposé d’introduire à cette résolution la demande d’une étude de mobilité dans cette zone.

Cette étude aura l’avantage de chercher, de façon ouverte, les solutions. Jusqu’à présent, on a juste recherché le meilleur tronçon pour construire des routes. On n’a donc pas analysé ce qui est autour ainsi que les autres enjeux de la mobilité liés à cette route. Cette étude de mobilité permettra peut-être de trouver de meilleures solutions pour accroître la sécurité routière des riverains et pour fluidifier le trafic aux heures de pointe, qui sont les heures qui posent principalement problème dans ce dossier.

Le flux de navetteurs vers le Luxembourg est problématique quasiment tout le long de la frontière entre nos deux pays. Je crois que mes collègues luxembourgeois ici ne me contrediront pas. Les résultats de cette étude de mobilité pourraient donc aboutir à des solutions qui pourraient aussi profiter à d’autres villages et communes wallonnes.

Allez-vous dès lors commander une étude de mobilité pour aider à trouver une solution pour la N62 ?
Êtes-vous prêt – parce que la résolution le demande également – à venir sur place pour vous faire une image de la situation ?