La pollution médicamenteuse des rivières
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Question écrite
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Région Wallonne
Selon une étude publiée le 14 février dernier dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA, un quart des rivières de l’ensemble du globe contient des substances médicamenteuses à des niveaux considérés comme dangereux.
Selon l’OCDE, la Belgique est le troisième plus gros consommateur d’antibiotiques du continent (derrière la Grèce et Chypre), avec une utilisation supérieure de plus de 40 % à la moyenne européenne.
Quelles informations Madame la Ministre peut-elle nous partager quant à la pollution médicamenteuse des rivières wallonnes ? Quel impact a cette pollution sur la santé humaine et la flore et faune sauvage ? Quel est son plan d’action pour lutter contre cette pollution ? En particulier dans les zones qui ne bénéficient pas encore d’un système d’épuration ?
Selon l’étude, les points d’eau les plus préservés sont quant à eux situés soit dans des zones inhabitées, soit dans des endroits où la population n’a pas recours à la pharmacopée occidentale, soit dans des villes disposant de systèmes de traitement de l’eau très sophistiqués, comme à Bâle. En revanche, les rivières situées à proximité d’usines pharmaceutiques ou de décharges d’eaux usées non traitées sont souvent les plus polluées.
Le secteur biotech est très présent sur le sol wallon. Quelles mesures sont donc prévues afin de surveiller la situation des eaux autour des entreprises de production de médicaments ?
A-t-elle pris des contacts avec le secteur biotech pour déterminer s’il peut contribuer, dès la conception des médicaments, à réduire la partie qui ne sera pas assimilée par le corps humain et qui se retrouve dans les cours d’eau ?