Travailler chez Ecolo: Baptiste est attaché de presse
Baptiste est l’attaché de presse du parti et de ses deux coprésidents, Rajae Maouane et Jean-Marc Nollet. Ce Bruxellois de 35 ans occupe ce poste depuis un an. Doté d’un master en philosophie et d’un autre en journalisme, il travaille au DCOM, le département de communication du parti. Pour l’interroger, nous lui avons demandé un endroit qui ait un lien avec son boulot. Il nous a donné rendez-vous dans un bar de la place Fernand Cocq à Ixelles. “En fait, ici, on est dans un bar qui est à côté de la crèche de mon fils. Il arrive dans mon boulot que je doive envoyer des communiqués de presse en urgence. Et donc, parfois, je suis sur le chemin pour récupérer mon fils à la crèche et j’ai une demande de dernière minute. C’est alors ici que je m’installe avec mon ordinateur pour envoyer des communiqués de presse aux journalistes”, justifie-t-il.
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En quoi consiste ton job ?
Baptiste : Je gère les relations de presse. Donc, c’est généralement vers moi que se tournent les journalistes quand ils ont des questions relatives au parti écolo ou quand ils veulent organiser des interviews avec nos coprésidents Jean-Marc Nollet et Raja Maouane.
Je dois digérer ces informations parfois compliquées et les transformer en un message simple et compréhensible, et ça, c’est le gros défi.
Qu’est-ce qui est le plus difficile dans ce métier ?
Baptiste : Quand on planifie des interviews, il faut les préparer. Je suis amené de temps en temps à écrire des notes de préparation d’interviews qui peuvent être sur des sujets hyper variés comme les soins de santé, le nucléaire ou encore le droits des femmes, et pour ça, je dois me renseigner. J’ai accès aux informations du service CJM (Centre Jacky Morael) qui rassemble les conseillères et conseillers politiques du parti (voir notre 1er épisode sur le job d’Elodie, conseillère politique). Je dois digérer ces informations parfois compliquées et les transformer en un message simple et compréhensible. Et ça, c’est le gros défi. En fait. Et comment faire pour que le plus d’énergie apporte une certaine satisfaction.
Qu’est-ce qui t’apporte le plus de satisfaction et d’énergie ?
Baptiste : C’est un boulot qui assouvit pas mal ma curiosité. Comme je le disais, je dois découvrir plein de domaines différents. C’est un grand défi mais c’est aussi génial d’avoir cette opportunité. Cette semaine, c’est la semaine de l’élimination de la violence à l’égard des femmes. C’est un sujet que je ne connaissais pas spécialement et j’ai vraiment appris plein de choses pour préparer différentes interviews là -dessus. Ensuite, c’est une fierté quand les interviews que je prépare se passent bien, que je parviens à bien faire passer notre message dans les médias, qu’il est bien compris. C’est vraiment un chouette sentiment.
Plutôt que de rester spectateur et critique, je me suis dit pourquoi pas mettre les mains dans le cambouis
Qu’est-ce qui t’a poussé à rejoindre le monde politique, souvent fort critiqué et mal perçu dans la population ?
Mes emplois ont toujours été liés à ma curiosité et à l’envie aussi de partager des messages. J’ai d’abord commencé ma carrière en tant que journaliste avant de travailler pour une asbl dans le milieu social où j’étais manager de la communication. Et maintenant, je suis attaché de presse. Donc j’ai l’impression qu’il y a un peu un fil conducteur dans ce que je fais. Pourquoi aller vers un parti politique ? C’est vrai qu’on peut avoir une image un peu négative de ce monde politique. On peut parfois en avoir un petit peu marre, se dire que ça ne va pas assez vite, etc. Mais plutôt que de rester spectateur et critique, je me suis dit pourquoi ne pas mettre les mains dans le cambouis, voir un petit peu comment ça se passe et pour avoir un jugement un petit peu plus objectif et voir si, effectivement, oui ou non on peut faire bouger les lignes en travaillant en politique.
Enfin, pourquoi Ecolo plutôt qu’un autre parti ?
Quand on dit que la transition écologique, c’est le défi du 21ème siècle, moi, c’est quelque chose que je vis vraiment, que je ressens en moi. Je suis très touché par le défi climatique. Et à côté de ça, dans mes précédents boulots, la question sociale était quand même toujours présente. Je trouve qu’Écolo marie les enjeux sociaux et la transition écologique qui, pour le parti, sont les deux faces d’une même pièce.