Ecolo veut des espaces verts mieux protégés
Ecolo et Groen déposent une Résolution au Parlement bruxellois pour que les espaces verts soient protégés en droit à l’occasion de la modification du Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS).
A l’instar de la Commission délibérative sur la biodiversité en ville et des associations spécialisées, cette Résolution réaffirme l’importance de protéger la nature en ville et demande que le Parlement bruxellois se positionne clairement dans cette direction. « La friche Josaphat, le Bois Georgin, le Marais Wiels, le Donderberg ou encore le Chant des Cailles, sont autant d’espaces verts que la Région bruxelloise doit préserver du béton », lance Isabelle Pauthier, députée Ecolo au Parlement bruxellois. « La protection de la nature et de la biodiversité est vitale en ville pour améliorer la qualité de vie des Bruxelloises et Bruxellois, pour lutter contre l’effondrement de la biodiversité et renforcer la résilience de la ville face aux dérèglements climatiques. »
Pour rappel, en octobre 2023, sous l’impulsion du Ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron, la Région bruxelloise s’était engagée à protéger la biodiversité sur 25% de son territoire d’ici 2030. Aujourd’hui, cette ambition doit se traduire dans les faits. « Aujourd’hui, seulement 14,7% du territoire bruxellois est protégé, principalement des réserves naturelles et de sites Natura2000 », continue John Pitseys, chef de groupe. « La protection de 25% du territoire d’ici 2030 doit intégrer de nouveaux types de zones. Il en va de la qualité de vie des Bruxelloises et des Bruxellois et de notre capacité à nous préparer aux effets du dérèglement climatiques, qui seront malheureusement de plus en plus présents. »
Cet engagement en faveur de la biodiversité fait par la Région bruxelloise demande de protéger et de valoriser la biodiversité sur une large part des réserves foncières publiques telles que Josaphat à Schaerbeek, Keyenbempt à Uccle, Wiels à Forest, Meylemeersch à Anderlecht, ou encore Schaerbeek Formation.
Certaines de ces zones sont déjà en partie protégées de fait par des décisions du gouvernement antérieur, mais il faut accentuer le statut de protection de ces espaces. «Il faut faire évoluer leur affectation au « PRAS », vers un « PRAS Climatique », mais aussi doter des espaces verts existants de plans de gestion écologiques plus ambitieux, et protéger sur le long terme des espèces rares et précieuses présentes dans certaines zones », ajoute John Pitseys. « Il faut donc protéger, valoriser et améliorer la biodiversité là où elle est présente, qu’il s’agisse de friches ou de quartiers urbanisés ».
Un mois après la rentrée parlementaire, la commission “développement territorial” du Parlement bruxellois ne s’est toujours pas réunie. Il est pourtant grand temps que le Parlement se mette à travailler.
C’est pourquoi, dans le cadre de la grande réforme de l’urbanisme actuellement en cours, Ecolo demande au Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale d’élaborer et de mettre en Å“uvre un dispositif réglementaire et opérationnel de développement urbain visant au respect du principe « Zéro Artificialisation Nette ». « Il faut faire en sorte que l’on ne puisse plus transformer de nouveaux espaces verts en constructions artificielles », explique le chef de groupe.« Ecolo souhaite aussi que l’on protège et développe le réseau d’espaces verts à Bruxelles en donnant à ces zones un statut légal, pour s’assurer qu’elles soient mieux protégées ».