“Il est inacceptable que de tels abus soient restés sous le radar de la Défense pendant plusieurs années. De quelles informations disposait le bataillon? Pendant des années, l’ensemble de l’organisation n’a-t-elle pas détecté les abus?”, s’insurge Samuel Cogolati, député fédéral Ecolo, après l’annonce de faits et comportements dégradants et humiliants au sein du 4e bataillon du Génie d’Amay.

Ecolo-Groen rappelle que la Vivaldi a réalisé le plus gros investissement depuis 30 ans dans la Défense. Si l’on sait que l’armée rencontre des difficultés pour recruter et arriver à conserver les recrues et rencontrer ses besoins effectifs, elle doit se présenter comme un employeur irréprochable. Or ce scandale ternit l’image de la Défense, ce qui est particulièrement regrettable pour tous les soldats qui font leur travail correctement dans des circonstances difficiles.

“La défense doit prendre des mesures efficaces contre de tels abus de pouvoir”, déclare Samuel Cogolati qui dénonce que des officiers et des cadres soient impliqués. “Ce n’est pas le premier incident de ce genre au sein de la Défense. Si des efforts sont à noter pour plus d’inclusion, d’égalité de genres et de respect, les auteurs de tels comportements toxiques doivent absolument être sanctionnés”.

Ecolo-Groen demande que toute la lumière soit faite, avec notamment une évaluation du réseau des personnes de confiance au sein de la Défense : comment se fait-il que les obstacles se soient avérés trop importants pour s’adresser à des supérieurs ou à des personnes de confiance? Et comment est-il possible que l’affaire n’ait été révélée que par le biais d’un courrier envoyé par un membre de la famille à la Ministre?

“Je suis particulièrement troublé que les victimes n’aient pu s’adresser à d’autres autorités (civile, police locale,…). L’armée et les militaires sont là pour protéger la population, pour intervenir ici et ailleurs face à des situations de détresse, comme durant la crise Covid (dans nos homes) ou après les inondations. Un comportement exemplaire de leur part est nécessaire pour le lien de confiance avec la population. Dans une démocratie, c’est essentiel. La caserne d’Amay est une caserne bien implantée dans la région, qui bénéficie d’une bonne image auprès des habitants, par ses interventions, son ouverture et les activités qu’elle organise. Il est inacceptable qu’une minorité jette l’opprobre sur la caserne entière”, conclut Samuel Cogolati.

Si la Ministre invite les victimes à s’adresser à leur hiérarchie, comment faire quand la hiérarchie est elle-même impliquée? Pour les Verts, un point de contact extérieur est nécessaire pour permettre le signalement sans crainte de représailles. Avec la question de la formation et sensibilisation de la hiérarchie.