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"Pas une de plus!": Ecolo mobilisé face aux violences faites aux femmes

Publié le 25 novembre 2022
Rédigé par 
Ecolo

La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ce vendredi 25 novembre relève d’une importance cruciale pour Ecolo.

La volonté de protéger les victimes est une priorité pour Ecolo, à tous les niveaux et, ce, depuis la création du parti. Qu’il s’agisse de violences physiques, psychologiques et économiques. Le message est clair : “Pas une de plus !”

“Ce 25 novembre est un jour d’espoir, parce que nous avons obtenu plusieurs avancées majeures, dont une loi anti-féminicide avant-gardiste en Europe. Cela permettra de mieux protéger les femmes! La famille écologiste restera mobilisée à tous les niveaux de pouvoir tant qu’il y aura des femmes qui mourront parce qu’elles sont des femmes”, a déclare Rajae Maouane, co-présidente d’Ecolo. “Quand on parle des violences faites à l’égard des femmes, on ne parle pas de deux ou trois plaintes de temps en temps”, ajoute le co-président d’Ecolo, Jean-Marc Nollet. “J’insiste sur le fait que l’égalité entre les femmes et les hommes est constitutive de l’écologie politique. Nous voulons en finir avec une vision conservatrice et rétrograde de la place et du rôle des femmes et des hommes”, poursuit-il.

Pour Ecolo, il est plus que jamais nécessaire d’agir dès les premières violences. Sur ce point, les actions, la prévention et la sensibilisation sont indispensables.

Certaines violences sont connues comme les menaces, les insultes ou le harcèlement. D’autres comme le contrôle de la vie quotidienne, la destruction des biens, la privation et le contrôle des revenus par le partenaire, sont moins visibles mais entraînent petit à petit les victimes dans une situation psychologique insoutenable. Toutes ces réalités sont au centre des actions menées par Ecolo pour soutenir et défendre les victimes.

Comment Ecolo agit en faveur des droits des femmes ?

1. La loi #StopFéminicide

Ecolo a fait de la Belgique le premier pays européen à se doter d’une telle loi. La Secrétaire d’État à l’Égalité des genres, des chances et à la Diversité, Sarah Schlitz, insiste sur le fait que cette loi sauvera de nombreuses vies : “Cette loi est une révolution. Nous allons enfin compter officiellement les féminicides, étudier plus en détails ce fléau, et mettre en place plusieurs outils complémentaires pour éradiquer ce phénomène et sauver des vies. Trop souvent des victimes auraient pu être évitées parce que l’évaluation des risques n’a pas été faite. Avec cette loi nous y remédions. Je la dédie à toutes ces femmes qui ont perdu la vie sous les coups d’un homme.”

Cette loi permet de:

– donner de nouveaux droits et mieux protéger les victimes
– agir dans la prévention et la lutte contre les homicides basés sur le genre
– former la justice et la police
– définir les différents types de féminicide et les différentes violences qui peuvent mener au crime
– collecter les données statistiques des féminicides, afin d’avancer dans la lutte contre ces crimes

2. L’importance des centres de prise en charge des victimes de violences

Ecolo souligne le rôle primordial joué par les centres qui constituent des endroits de confiance indispensables.

Les centres de prévention des violences conjugales et familiales, ainsi que de prise en charge des victimes de violences sexuelles, permettent aux personnes d’être protégées, réconfortées et accompagnées sur plusieurs niveaux:

– un soutien psychologique
– un suivi médical, médico-légal
– la possibilité de porter plainte dès l’arrivée au sein du centre

Il existe actuellement un réseau de sept centres en Belgique. Ils sont localisés à Bruxelles, Gand, Liège, Charleroi, Anvers, Roulers et Louvain. Avant l’été 2023, trois nouveaux ouvriront, à Namur, Genk et Arlon.

La secrétaire d’État à l’Égalité des chances, Sarah Schlitz, plaide pour l’ouverture de quatre centres supplémentaires. Il y aurait dès lors un centre pour chaque parquet du pays.

Le nombre moyen de victimes prises en charge au sein des centres de prise en charge des victimes de violences n’a cessé d’augmenter depuis leur création en 2017 : en 2021, près de 193 victimes par mois se sont présentées dans les centres. Cette moyenne était de 86 victimes par mois en 2020.

Dans 66 % des dossiers la victime connaissait l’auteur ou les auteurs : pour 15 % des victimes, l’auteur était un (ex-)partenaire ; dans 11 % des cas, il s’agissait d’un membre de la famille ou du ménage comme un parent ou beau-parent ; pour 40 % des victimes, il s’agissait d’une connaissance. Dans 34 % des cas, l’auteur était inconnu. Ces chiffres montrent à quel point le profil des auteurs de violences sexuelles ne correspond pas à l’imaginaire collectif du violeur qui agresse sa victime dans l’espace public par surprise. La connaissance de cette complexité est nécessaire aussi en termes de prévention et sensibilisation.

3. Le combat contre les violences économiques

Les violences, ce n’est pas que des coups. Avant de prendre une main dans la figure, les victimes subissent souvent des violences économiques, comme la privation de leur compte en banque, par exemple. Bien souvent, les personnes victimes de violence sont ainsi prises en otage économiquement alors que toute personne a le droit à son autonomie financière.

Ecolo veut supprimer le statut de cohabitant, pour arrêter de discriminer indirectement les femmes. En effet, du fait de la structure du marché du travail et du partage inéquitable des responsabilités familiales (au détriment de leur autonomie économique et financière), les femmes représentent une part importante du statut de cohabitant. Il faut donc que la loi soutienne un accès réellement égalitaire à des droits et des prestations qui encouragent une nouvelle articulation des responsabilités professionnelles et familiales.

Concrètement, il s’agit de:

– supprimer le statut de cohabitant et avancer vers l’individualisation des droits. L’octroi des prestations se fonde aujourd’hui sur la notion de ménage. Cela se fait au détriment du principe de l’égalité et, le plus souvent, en défaveur des femmes. Cela conduit parfois à des stratégies de contournement coûteuses et dévastatrices pour le lien social.

– individualiser les droits sociaux en supprimant le statut de cohabitant répond à l’évolution des familles, supprimer les actuelles discriminations liées à l’état civil ou à la cohabitation et permet à chaque personne adulte de bénéficier de droits propres, indépendamment de ses liens privés avec une autre personne adulte

– cette suppression ne peut avoir d’impact négatif sur d’autres droits (comme des droits dérivés) ni sur d’autres allocataires (hors de question de, par ailleurs, diminuer les montants des statuts “isolés” par exemple).

4. Lutter contre les agressions sexuelles dans le train

Sous l’impulsion des députés Nicolas Parent (Ecolo) et Kim Buyst (Groen), nourris par les avis de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes et de la Secrétaire d’État Sarah Schlitz, la Chambre a adopté à l’unanimité une proposition de résolution contre la lutte contre les intimidations et les agressions sexuelles dans le train.

Des propositions concrètes sont mises en place pour renforcer la sécurité des travailleurs et des voyageurs sur le rail:

– des campagnes permanentes interfédérales dans les transports en commun pour dissuader les comportements violents et harcelants, avec des informations à l’attention des victimes et témoins

– l’organisation de marches exploratoires avec les associations de voyageurs dans les gares et leurs environs

– des procédures simplifiées pour rapporter les incidents pour les travailleurs avec un soutien renforcé après des situations d’agression ou harcèlement

5. Plan pour les droits des femmes en Fédération Wallonie-Bruxelles

Lancé à l’initiative de la ministre des Droits des femmes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Bénédicte Linard, celui-ci prévoit:

– la prévention et la lutte contre les violences par la reconnaissance et financement de collectifs d’associations relatifs à la lutte contre les violences dont l’un porte spécifiquement des actions préventives en matière d’égalité hommes-femmes et de lutte contre le sexisme

– un travail sur la représentation des femmes dans tous les secteurs de notre société afin d’arriver vers la parité des genres

Pour Ecolo, chaque femme a le droit d’être en sécurité, chez elle comme à l’extérieur, de jour comme de nuit. Notre parti veut protéger les victimes, les soutenir et les entendre.

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