Ecolo-Groen propose la mise en place d’une conférence nationale des bourgmestres à la Chambre
Ecolo et Groen proposent un rassemblement de l’ensemble des bourgmestres du pays, wallons, bruxellois et flamands, à la Chambre, au moins une fois par an. « Nous pensons qu’il est nécessaire que le monde politique au niveau fédéral s’inspire davantage du travail des autorités locales et tienne davantage des réalités qui y sont vécues », commentent les chefs de groupe Ecolo-Groen à la Chambre, Georges Gilkinet (Ecolo) et Kristof Calvo (Groen).
La propositions des écologistes est d’ores et déjà soutenue par plusieurs bourgmestres de différents partis, comme Mathias De Clercq (Gand), Vincent Van Peteghem (De Pinte), Mohamed Ridouani (Louvain), Julie Chantry (Ottignies-Louvain-la-Neuve), Christos Doulkeridis (Ixelles) ou Jean-Charles Luperto (Sambreville).
Cette proposition s’inspire de la pensée du politologue américain Benjamin Barber. Dans son livre « If Mayors Ruled the World: Dysfunctional Nations, Rising Cities », Barber préconise même la création d’un Parlement mondial des bourgmestres, une plate-forme internationale permettant aux maïeurs des grandes villes de partager leurs expériences et de mettre en commun des idées sur la manière de relever des défis spécifiques à leur fonction.
Précédemment, la proposition figurait déjà, sur suggestion des écologistes, dans la note d’information de Paul Magnette ; elle est, via leur initiative, maintenant aussi à l’ordre du jour de la Chambre. Georges Gilkinet et Kristo Calvo ont en effet adressé une demande formelle à la Conférence des présidents de la Chambre, la réunion hebdomadaire des chefs de groupe et présidents de Commission.
« Dans notre pays, les villes et les communes participent activement à la vie politique et contribuent à changer les pratiques et à faire évoluer notre société. Regardez la politique climatique locale par exemple. D’une certaine manière, les villes et communes testent concrètement beaucoup de choses et nous, politiques nationaux, ne réalisons pas toujours assez l’importance de ces pouvoirs locaux. Nous décidons souvent de leur sort mais nous ne nous inspirons pas assez de leur manière de travailler, ni de l’impact de nos décisions sur leur vie quotidienne. Cela doit changer », conclut Georges Gilkinet.