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Construire l’avenir ensemble : les vœux de Rajae Maouane et Jean-Marc Nollet pour 2021

Publié le 23 janvier 2021
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2020 nous a montré à quoi ressemblait un monde dans lequel personne n’a envie de vivre. Un monde où les libertés sont malmenées. Un monde où tout semble nous échapper. Un monde où nous ne pouvons plus faire autre chose que résister. Ce n’est pas de ce monde là que nous voulons. Ni pour nous, ni pour nos enfants.

Il y a quelque mois, nous plaidions pour que cette crise ne soit pas qu’une parenthèse vite refermée. Car, en effet, nous avons du pain sur la planche :

• nous avons 8 milliards d’humains à sauver du dérèglement climatique et de la perte de biodiversité ;
• nous avons des sociétés à protéger des inégalités, de l’intolérance et de l’exploitation;
• nous avons des démocraties à défendre du complotisme, des extrémismes et des anti-démocrates;
• nous avons des économies à libérer de la spéculation financière, des paradis fiscaux et de la corruption

Nous nous sommes lancés sur les rails de la transition et nous avons 10 ans pour la réussir. Dix ans pour basculer vers une société écologique, solidaire et démocratique. La décennie qui s’est ouverte ce 1er janvier 2021 doit être celle de l’accélération. Nous n’avons plus de temps à perdre. L’heure est au vert.

Mais j’ai une bonne nouvelle! Ce changement de direction, je l’observe ci et là et je peux vous le dire : il est en cours. Chez nous en Belgique, mais pas uniquement. Le monde est en train de mettre des lunettes vertes pour envisager son avenir autrement .

Le monde change, il s’adapte et se construit autour de nouvelles réalités écologiques qui deviennent le facteur déterminant pour construire un nouveau modèle sur des bases plus durables, plus solidaires, plus démocratiques et plus prospères.

Ce nouveau modèle de société ? On peut le faire et on va le faire. Et ça a déjà commencé! Comment, les écologistes auraient-ils versé dans un optimisme béat? Ne faisons pas semblant :

• oui, ce sera difficile, personne ne le nie ;
• oui, les verrous et les blocages sont nombreux ;

Mais notre détermination porte ses fruits! En 2008, rappelez-vous: Jean-Marc publiait un livre appelé « Green Deal ». On y parlait, je vous le donne en mille, d’investissements massifs dans le vert.

Aujourd’hui, en 2021 , qu’est-ce qui est sur la table au niveau européen pour sortir de la crise environnementale, économique et sociale? Ce que les écologistes proposaient déjà à l’époque. Même le nom du projet est identique! Aujourd’hui, nous y sommes. Nous sommes au carrefour du changement et les signaux sont passés au vert.

Il aura fallu plus de 10 ans pour que s’impose enfin l’idée d’un GREEN DEAL, ce grand plan d’investissements publics orienté vers la transition écologique et solidaire. Mais cette fois, on y est. Chacun des gouvernements où Ecolo est représenté y travaille et le rendez-vous final est fixé pour fin avril.

Notre message est clair, il tient en 2 points.

1. Pas question de saupoudrage ou de gaspillage.

Tout doit être concentré sur la transition solidaire : énergies renouvelables, vélos, trains (y compris de nuit), isolation des bâtiments, biodiversité, lutte contre la fracture numérique. Pas besoin de dépense de prestige, de nouvelle autoroute à 6 bandes ou d’une nouvelle gare Calatrava.

Il faut du concret pour les citoyens : diminuer les factures en isolant leur maison, leur offrir des alternatives à la voiture, équiper les écoles. Nos chefs de file dans chaque gouvernement, le savent bien : c’est maintenant, ce week-end et la semaine qui vient que ça se joue.

2. L’enveloppe européenne est un premier pas, important, mais elle ne suffira pas.

Pour respecter ce qui est dans l’accord de gouvernement, elle doit être plus que doublée par des investissements réalisés en propre et en complément des 6 milliards européens. Plaçons l’ambition à la hauteur des engagements : atteindre 17 milliards d’investissements publics en 2024, tous niveaux de pouvoir confondus.

Ça c’est le premier gros défi politique de 2021. Il nous permettra d’aller capter les emplois de demain. Mais il y a un autre rendez-vous, tout aussi important. C’est le Sommet mondial pour la biodiversité prévu fin mai mais qui pourrait être reporté à l’automne. Ce sommet doit être à la biodiversité et à la nature ce que l’accord de Paris a été au climat.
Il doit fixer un cap, clair et ambitieux : 30% de notre Planète doit être définie comme zone protégée.

Et le texte final doit, comme à Paris, engager concrètement les États :

• Lutte contre la déforestation importée
• Protection des espèces vivantes et de leurs habitats
• Transition d’une agriculture intensive vers l’agroécologie
• Réduction drastique de la pollution des océans

Si l’on n’y prend pas garde, en 2050, il y aura plus de plastiques dans les océans que de poissons. Et ce n’est pas une formule de communication toute faite pour que vous puissiez la mettre sur les réseaux sociaux, c’est malheureusement l’hypothèse la plus probable si rien ne change.

Nous comptons sur la détermination et les projets de nos 3 ministres de l’Environnement, pour amener la Belgique dans le peloton de tête. A court terme, oui, ça coûtera. Mais ici aussi c’est une logique d’investissement. Tout euro investi aujourd’hui dans la santé environnementale c’est 5 euros économisés demain dans les soins de santé.

On le voit, la manière de nous projeter dans l’avenir est en train d’évoluer et la crise actuelle joue à cet égard le rôle de révélateur. Car nous le répétons, personne n’a envie de vivre demain dans le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Mais cette crise a également accentué les inégalités. Les gens au bord de la route sont de plus en plus nombreux. Nous ne pouvons l’accepter. Transition écologique et transition solidaire doivent avancer de front. Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour que chacun d’entre nous, femmes, hommes, enfants, ayons droit à la place que nous méritons.

Nous devons, en effet, encore renforcer le bouclier social mis en place pendant la crise :
• à côté de l’extension des tarifs sociaux en matière d’énergie ;
• à côté des montants supplémentaires pour l’accueil des femmes victimes de violence ;
• à côté de l’augmentation des allocations sociales les plus basses,

• nous devons avancer dans l’automatisation des droits pour toutes et tous ;
• nous devons plus nous préoccuper de la situation dramatique vécue par certains jeunes, par certains indépendants, en particulier dans l’horeca, et par le monde de la culture. Notre société ne va pas redémarrer du jour au lendemain. Les pouvoirs publics doivent plus et mieux les aider.
• Nous devons déployer une vraie justice fiscale et lutter de toutes nos forces contre l’évasion fiscale

C’est aussi une question de solidarité intergénérationnelle. L’effort que nous réalisons est essentiel pour les aînés et les personnes fragiles. Avec la vaccination, on va pouvoir reprendre une vie étudiante, sociale, sportive, culturelle. Il le faut. Il faut au plus vite donner cette perspective aux ados et aux jeunes. Parce qu’on se construit de la rencontre de l’autre. Que l’école, ce ne sont pas seulement des savoirs froids. Ce sont des interactions. Rouvrons les auditoires et les salles de sport le plus rapidement possible. Et permettons aux organisateurs de festival, de camps de vacances, de rencontres culturelles, de sport , de tout ce qui fait le lien social, de se remettre au travail, pour déconfiner les relations sociales dont cette pandémie ont montré toute l’importance.

On le voit, les défis sont nombreux. Mais l’énergie de nos mandataires est heureusement renouvelable. Et ce, de l’Europe à la Commune. Et si la Covid nous a tous obligés, en 2020, à repenser notre organisation, il n’a en rien altéré notre projet. La pertinence de nos propositions en sort même renforcée :

• que ce soit le besoin de disposer d’un espace vert à proximité de chez soi, d’une possibilité de contact avec et dans la nature
• ou bien la nécessité de soutenir, comme le fait Barbara, notre ministre de l’Économie, les petites et moyennes entreprises qui décident de « transiter » vers un modèle économique plus respectueux des êtres humains et de la Planète
• ou bien encore l’importance des services d’aide psychologique pour lesquels le gouvernement fédéral a débloqué 200 millions tout en veillant, grâce au travail de Sarah, à ce que les dispositifs pour les femmes victimes de violence soient renforcés

Je pourrais multiplier les exemples mais mon temps est compté. Soyez en tout cas persuadés que notre volonté est d’aller encore plus loin ensemble en 2021. Nous n’avons pas seulement le droit de rêver notre futur, nous avons aussi le devoir de le construire, main dans la main avec les citoyens qui veulent un monde plus juste, un terre plus verte et… une vie plus chouette.

Merci à vous toutes et tous d’y contribuer, jour après jour.

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