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Bastian Gonzalez Vanhespen "j’essaye de toujours garder un œil sur ma boussole morale"

Publié le 12 janvier 2022
Rédigé par 
Ecolo

[PORTRAIT]

Le moins que l’on puisse dire de Bastian c’est qu’il est engagé. Du haut de ses 27 ans, il porte déjà de multiples casquettes vertes : assistant parlementaire de Julie Chanson et d’Albert Vicaire à la Chambre des représentants, co-président régional du Centre depuis peu, secrétaire de la locale de Braine-le-Comte et enfin vice-président de la maison des jeunes de la même Ville.

Cela me prend beaucoup de temps, mais c’est avant tout du plaisir et de l’engagement.

confie Bastian. À parler avec lui, on sent qu’il est réfléchi et qu’il ne fait pas les choses à moitié :

J’étais accro au badminton avant, mais j’ai dû freiner cela. Si je mets tant de temps et d’énergie dans mon engagement militant, c’est parce que j’ai l’impression que c’est ce qui fait le plus sens aujourd’hui dans ma vie. La situation environnementale et climatique que l’on vit et les défis sociaux que l’on connaît me créent un peu d’anxiété parfois, même si je sais pourtant que je suis une personne très privilégiée et que ça ne m’empêche pas de vivre. La meilleure façon que j’ai trouvée de canaliser ce stress et cette énergie, c’est de les mettre au service du projet d’Ecolo. Et le temps qu’il me reste, je le consacre évidemment à mes proches.

Pourquoi a-t-il choisi Ecolo pour s’engager ? Pour les idées, répond-il, pour défendre l’écologie politique. Défendre ces idées peut se faire de différentes manières. Avec humour, Bastian se définit lui-même comme un couteau suisse : « Excellent en rien, mais un peu bon en tout ». Dans sa fonction d’assistant parlementaire qu’il définit comme très chouette et très polyvalente, cela joue à son avantage :

On fait un peu de com’, de secrétariat, de conseil politique, de terrain aussi. On est essentiellement un grand mémo pour la personne avec laquelle on travaille, une deuxième tête pour les aider à gérer toutes les choses et les infos qu’ils doivent gérer.

Bastian est aussi fier du travail mené avec la locale de Braine-le-Comte.

Nous sommes passés de 2 à 5 sièges sur 27 au conseil communal, c’est un très bon score ! Il y avait une locale à renforcer, des mandataires à coacher, des personnes à rassembler. Ce n’est pas toujours facile pour une locale de recruter, de trouver des jeunes, des gens qui ont de l’énergie et qui veulent bien la consacrer au système politique. On est assez fiers de la façon dont notre locale fonctionne. Même si on fait encore des erreurs parfois, on fait tout pour être les plus professionnels et cohérents possible.

Ce souci de cohérence lui tient fort à cœur :

À mon petit niveau, j’essaye de toujours garder un œil sur ma boussole morale. Pour avoir étudié le monde politique et y bosser à présent, je vois très bien comment on peut vite tomber dans des schémas de système et un peu perdre de vue ce qu’on fait là et pourquoi on se bat vraiment. Je constate tous les jours que le monde politique est fait de compromis difficiles et de coup bas, à tous les niveaux de pouvoirs, ce n’est pas si simple de ne pas se perdre. S’il s’agit de s’impliquer longtemps, il faut pouvoir tenir sur la longueur en gardant ses valeurs vissées au corps et en continuant à se remettre en question.

Bastian est passionné de démocratie, ce qui dirigea son choix d’étudier les sciences politiques à l’époque :

je voulais pouvoir travailler en politique, travailler au parlement, me sentir pleinement citoyen et au cœur du système politique, être impliqué au plus près du processus démocratique ». Les politiques de lutte contre les discriminations, mais aussi les questions de gouvernance, de transparence et d’implication citoyenne, touchent particulièrement cet ancien membre du Parlement Jeunesse Wallonie-Bruxelles*.

Enfin, avec toute cette énergie et cette motivation, on peut se demander s’il ne voudrait pas à terme carrément se lancer en politique ?

Ça évolue avec le temps. Je trouve ça super d’avoir un rôle d’assistant et de contribuer dans l’ombre. Viendra peut-être un moment où je serai tenté de moi aussi mettre mes deux mains dans le cambouis et de défendre encore plus l’écologie politique, je ne sais pas encore à quel niveau. Disons qu’avant je ne me posais pas la question et que maintenant j’envisage de moi aussi tenter l’aventure électorale un jour.

La relève serait-elle assurée ?

*Le Parlement Jeunesse Wallonie-Bruxelles (PJWB) est une association d’éducation citoyenne qui permet aux jeunes de faire l’exercice de la démocratie délibérative dans le cadre de simulations parlementaires.

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