L’extrémisme n’a sa place nulle part, encore moins au sein de la Défense
La fuite et la traque de Jurgen Conings, militaire et radical d’extrême-droite, lourdement armé et ayant proféré des menaces à l’encontre de personnalités politiques et de virologues sont extrêmement inquiétantes et posent de nombreuses questions. Cet après-midi, en plénière, les députés fédéraux écologistes, Guillaume Defossé (Ecolo) et Wouter De Vriendt (Groen), interrogeront le Premier Ministre et la Ministre de la Défense sur les réponses à apporter et ce, dans les plus brefs délais.
Actuellement, une trentaine de militaires sont surveillés par les services de renseignements pour leurs accointances avec les milieux d’extrême-droite et leur radicalisation potentiellement violente. Mais les procédures de suivi mises en place n’ont manifestement pas empêché l’un d’eux d’emprunter à une base militaire des armes aussi lourdes que des lances-roquettes anti-chars, un fusil-mitrailleur, des grenades et des armes de poing. Et, ensuite, de sortir de la base sans être inquiété.
Ecolo-Groen, qui a déjà souligné la question des mesures prises face à ces militaires fichés par l’OCAM en Commission, demande donc que toute la lumière soit faite sur ces événements qui peuvent mettre la population en danger.
Pour Guillaume Defossé, « au-delà même de ce cas particulier, si le screening semble fonctionner, nous devons surtout interdire le maintien de ces personnes radicalisées au sein de nos troupes. Nous devons éviter à tout prix que la Défense engage et forme de potentiels futurs terroristes. Or, aujourd’hui, rien n’empêche une personne fichée et suivie d’avoir accès à des armes et même d’être instructeur pour de futurs recrues avec tous les risques de propagande que cela suppose. C’est évidemment inacceptable ».
L’extrémisme n’a sa place nulle part, encore moins au sein de la Défense qui doit rester une institution qui défend notre démocratie et en qui la population peut avoir pleine confiance.
