Suppression de 20 points d'arrêt SNCB : l’ARIZONA menace les usagers
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Les intentions de l’Arizona sont claires : réduire les services publics, même si cela impacte notre quotidien. La fermeture de ces arrêts, cela signifie devoir se lever encore plus tôt pour de nombreux navetteurs. Une mauvaise décision pour notre portefeuille, pour le climat et une punition pour les citoyens et citoyennes qui font le choix d’utiliser les transports en commun.
Depuis 2023, Ecolo refuse la fermeture de points d’arrêt SNCB. Ceci tant par l’action de l’ancien ministre de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) et les administrateurs écologistes du conseil d’administration de la SNCB. Aujourd’hui, plus personne ne défend les usagers du train. Avec la complicité du nouveau ministre de la Mobilité, Jean-Luc Crucke (Engagés), l’Arizona inscrit cette réduction brutale de service dans son accord de gouvernement.
Pour Ecolo, cette suppression est scandaleuse et inacceptable. « La menace qui plane sur une vingtaine de points d’arrêt SNCB est une attaque frontale contre la mobilité», dénonce Samuel Cogolati, co-président d’Ecolo. « Cette décision dogmatique, inspirée par des logiques d’austérité à très court terme, va à l’encontre des besoins de la population : un service public ferroviaire digne de ce nom. Nous refusons que les usagers qui font le choix du train et qui vivent dans ces communes rurales soient sacrifiés sur l’autel du court terme. »
Le Gouvernement Arizona doit comprendre qu’une gare qui ferme, c’est un quotidien qui devient plus compliqué pour des milliers de personne :
- Des trajets rallongés : Ce sont des étudiants obligés de marcher plusieurs kilomètres ou de prendre un bus pour rejoindre la gare la plus proche.
- Plus de voitures, plus de bouchons : C’est cette mère de famille qui devra s’acheter une voiture pour aller travailler, aggravant la congestion et la pollution locale.
- Des coûts qui explosent : Essence, parking, entretien du véhicule… Là où un abonnement de train suffisait, il faudra maintenant payer bien plus. Punissant encore plus les ménages moyens déjà accablés par les mesures de l’Arizona.
- Moins de liberté, plus de stress : Finis les trajets sereins en train pour de nombreuses personnes qui travaillent. Place à la galère des correspondances mal pensées, des horaires contraignants et des temps de trajet doublés. Bref une qualité de vie dégradée.
- Des quartiers désertés : Une gare, c’est de la vie locale, des commerces, une dynamique de quartier. La supprimer, c’est couper l’accès à la mobilité et isoler ceux qui ne peuvent pas se déplacer autrement. C’est punir le libraire qui chaque matin prend le temps de discuter avec ses clients qui prennent le train et qu’il connaît depuis toujours.
- Un impact environnemental direct : Moins de trains, c’est plus de voitures sur les routes. Plus d’émissions, plus de pollution, et une transition écologique sacrifiée.
Une stratégie d’étouffement des petites gares
« D’abord, on réduit les fréquences de passage. Puis, une fois que l’offre devient insuffisante pour répondre aux besoins des voyageurs, on affirme que ces gares ne sont pas fréquentées et qu’elles doivent être fermées », déplore Marie Lecocq, co-présidente d’Ecolo. « Les chiffres avancés pour justifier ces fermetures sont hypocrites. Certes, certains arrêts accueillent un nombre restreint de voyageurs, mais cette situation est le résultat direct d’une politique de désengagement progressif de la SNCB : horaires inadaptés, fréquences trop faibles, absence de promotion des services. Plutôt que d’investir pour dynamiser ces lignes, l’opérateur ferroviaire préfère les condamner, poussant ainsi davantage d’usagers vers les embouteillages. »
Pour Ecolo, cette approche est une faute politique. « Plutôt que d’être le complice de la vision N-VA du rail qui punit les navetteurs, le ministre Crucke (Engagés) doit lancer une concertation avec les communes concernées et entendre les navetteurs », insiste Marie Lecocq. Ecolo interpellera le Ministre de la mobilité Jean-Luc Crucke au Parlement dans les plus brefs délais.
Un abandon des territoires ruraux
La suppression de ces arrêts isolera encore davantage les zones rurales et semi-rurales, accentuant les inégalités territoriales. Pour Ecolo, ce n’est pas une politique de mobilité, c’est un abandon pur et simple. Ecolo rappelle que le rail n’est pas une entreprise comme une autre : c’est un service public qui doit répondre aux besoins de toutes et tous. Chaque point d’arrêt perdu est une régression pour nos territoires, une entrave à la mobilité et une injustice sociale.