Ce jeudi matin, l’Arizona s’apprête à voter l’abrogation de la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire. Pour Samuel Cogolati (Ecolo), c’est “une opération de communication qui ne changera strictement rien à la vie des Belges. Soyons clairs : pas un seul mégawatt d’électricité ne sera produit en plus grâce à cette loi. Ne vous laissez pas berner par l’Atomik Circus.”

Les auteurs de l’Arizona l’admettent même noir sur blanc dans leur texte : “il n’y a pas, actuellement, de projet défini de prolongation de centrales nucléaires” et “sans projets, aucun site, aucune localisation, aucune centrale, aucun exploitant précis, aucune technologie, aucune puissance, aucun travail et aucune durée ne peuvent être identifiés à ce stade” (source : https://www.dekamer.be/FLWB/PDF/56/0318/56K0318003.pdf).

Samuel Cogolati rappelle qu’on a prolongé les deux seuls réacteurs qui pouvaient encore l’être, Doel 4 et Tihange 3. L’AFCN (https://afcn.be/fr/system/files?file=AFCN_rapport_benchmark_mars_2025_FR.pdf) a été claire pour les autres : ils ne répondent plus aux normes de sûreté nucléaire.

Pour lui, le problème est dans ce que le MR et Les Engagés ne font pas : “Toujours pas de Plan national énergie-climat alors que l’Europe l’attend. Ils renoncent aux subsides à l’hydrogène vert alors que c’est le futur pour l’industrie lourde. Et même en Wallonie, ils sabrent dans les primes à l’isolation, alors que l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas. La vraie transition énergétique, en fait, est à l’arrêt.”

Et pour le portefeuille des gens : “Comme le montrent encore les prix négatifs de l’électricité cette semaine sur les marchés, le renouvelable produit aujourd’hui le mégawattheure le moins cher. Pour diminuer la facture d’électricité et atteindre nos objectifs climatiques, il est donc urgent de sortir des postures idéologiques. Il faut d’un côté des systèmes d’économie d’énergie collectifs et efficaces, et des investissements sérieux dans les énergies alternatives. Bref, des choix concrets et pragmatiques pour les factures des Belges”, conclut Samuel Cogolati.