Jean-Marc Nollet était l’invité de Matin Première sur La Première ce 15 novembre 2023. Il est revenu sur le dossier de la contamination de l’eau potable par des polluants PFAS en Wallonie.

Tout d’abord, le coprésident d’Ecolo a rappelé qu’il comprenait l’inquiétude des Wallonnes et des Wallons et notamment à celles et ceux vivant dans les communes directement touchées.

C’est avant tout pour répondre à cette inquiétude qu’il souligne : “Il faut relever les niveaux de protection. La Ministre Céline Tellier l’a fait pour la Wallonie. Il faut aussi le faire à la source, au niveau européen.” 

Si Jean-Marc Nollet regrette le manque d’informations aux citoyen·nes, il estime que l’on peut affirmer que l’eau est de qualité aujourd’hui en Wallonie, “sauf à quelques endroits éventuels quand la Société wallonne des eaux (SWDE) signale qu’il y a un problème“.

Au niveau de la responsabilité dans ce dossier, elle est double. “La responsabilité aujourd’hui vient des pollueurs et des conservateurs qui ne veulent pas faire évoluer les règles européennes. On ne réglera ce problème qu’en travaillant à la source. C’est-à-dire au moment où ces substances chimiques sont introduites sur le marché. C’est trop facile de demander à David d’interdire l’utilisation, mais de permettre à Goliath de déverser en permanence des polluants chimiques sur le marché.”

Quant à Céline Tellier, Jean-Marc Nollet est clair : “La ministre est responsable de faire appliquer les normes et de les changer si elles sont insuffisantes, ce que la ministre a fait. Dans d’autres dossiers qui ont débouché sur une démission, les ministres avaient caché l’information. Ici, l’information a été cachée à la ministre.”

La Ministre a annoncé qu’elle irait au-delà de la future norme européenne qui doit entrer en application en 2026 et qui fixe les taux maximum de PFAS à 100 nanogrammes par litre. Elle a proposé deux nouveaux seuils d’intervention. A partir de 30 nanogrammes par litre pour les 20 PFAS les plus dangereux, il y aura une réaction et une information. Le seuil a été fixé à 4 ng/l pour les quatre PFAS les plus préoccupants. “La responsabilité politique s’exerce comme cela“.

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