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Le spectre de la république des copains au sein de l’administration wallonne porté par le Gouvernement MR-Engagés

Publié le 17 mars 2025
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Ce lundi 17 mars 2025, en commission au Parlement de Wallonie, le député écologiste Stéphane Hazée a interpellé Jacqueline Galant, Ministre en charge de la Fonction publique, sur les nombreuses zones d’ombre et contradictions de la réforme du régime des mandats annoncée par le Gouvernement.

Cette réforme risque fortement de faire baisser le niveau de compétences des top managers et d’augmenter la politisation de l’administration. Alors que cette réforme modifie en profondeur les conditions de recrutement et de désignation des hauts fonctionnaires, aucune évaluation ne fonde les orientations du Gouvernement (!) et plusieurs questions essentielles restent également sans réponse.

Pour rappel, en date du 28 février 2025, les Gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont validé une proposition de la Ministre visant à dispenser les futurs top managers de l’exigence du Certificat en management public (CMP), qui plus est en contradiction avec les positions des deux partis de la coalition Bleu pétrole. En effet, le MR avait contribué à relancer ce certificat lors de la législature précédente et les Engagés proposaient dans leur programme d’en étendre l’accès.

« Le CMP était piloté par les universités et le SELOR, garantissant ainsi l’objectivité et l’impartialité du dispositif et dès lors l’impossibilité pour le pouvoir politique de qualifier ses proches par favoritisme », rappelle Stéphane Hazée. « Derrière les mots pompeux, il y a un projet du Gouvernement de rétablir un pouvoir discrétionnaire sans limite dans les mains des gouvernants et ceci nous inquiète vivement. Et ça, ça a un nom : c’est le retour de la république des copains ».

A côté de cela, d’autres contradictions manifestes apparaissent dans cette réforme. Lors de la précédente commission, la Ministre affirmait que les fonctions d’autorité resteraient soumises au statut. Le Gouvernement indique à présent que les tops managers seront engagés sous contrat de travail. « Si les tops managers n’exercent pas une fonction d’autorité, les mots perdent leur sens. Comment garantir par ailleurs qu’un ou une haut fonctionnaire à qui un Ministre demanderait de poser un acte illégal puisse encore y résister ? Comment assurer l’impartialité dans l’exercice du service public ? » s’interroge le chef de groupe écologiste.

Ecolo appelle le Gouvernement à procéder à une évaluation sérieuse avec ordre et méthode avant de conduire une réforme pétrie dans ses postulats idéologiques et l’exhorte à préserver en tout état de cause un dispositif qui garantit que les futurs top managers ne puissent être désignés qu’après vérification de leurs compétences, en temps non suspect, à l’issue d’un processus objectif et indépendant, à l’instar du Certificat en management public. Une motion a été déposée en ce sens.

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