Bureau Politique d'Ecolo : “Un gouvernement climatiquement irresponsable et socialement brutal”
Le Bureau Politique d’Ecolo dénonce un accord gouvernemental qui fait fausse route : ce gouvernement, c’est le plus conservateur depuis 40 ans, un retour aux vieilles recettes d’austérité et de destruction des droits sociaux.
“Le régime De Wever, c’est prendre le pain des femmes, des classes moyennes, des fonctionnaires, des militaires… pour soulager les gros pollueurs”, dénonce Samuel Cogolati. “Ils parlent de modernisation, mais c’est le retour d’un vieux monde fossile, anti-social et irresponsable climatiquement”, ajoute Marie Lecocq.
Le Bureau Politique d’Ecolo exprime une profonde inquiétude :
- Un recul honteux sur la parité : “Voir une photo de gouvernement dominée par des hommes, en 2024, c’est incompréhensible. Nous refusons d’évoluer vers une machocratie”, déplore Marie Lecocq.
- Un désastre écologique annoncé : “Pro-plastique, pro-pesticide, pro-avion… Ce gouvernement est dans le déni total. Pas le moindre objectif chiffré pour les énergies renouvelables, pas d’ambition pour la rénovation des bâtiments, et 13 milliards de subsides fossiles maintenus. Ils préfèrent continuer à épandre des PFAS sur nos sols plutôt que de protéger la santé des Belges”, poursuit-elle. Pour les verts, outre la volonté de l’Arizona de garder secrets les tableaux budgétaires derrière leurs annonces, ce qui est le plus inquiétant dans l’accord est ce qui est flou, comme la remise en question de la sortie du Traité sur la Charte de l’énergie : le traité climaticide qui protège les multinationales pétrolières et gazières.
- Des attaques contre les droits sociaux : travail de nuit sans compensation, suppression du quotient conjugal et de la pension de survie pour plus de 50 000 de femmes, malus sur les pensions anticipées… “Ils veulent nous faire croire que travailler plus dur et plus longtemps est la solution. Nous, on veut travailler mieux, dans le respect des gens et de la planète.”
Pour Ecolo, le verdict est clair : la classe moyenne paiera deux fois. D’abord pour soulager les grandes fortunes, ensuite quand les inondations, vagues de chaleur et mauvaises récoltes frapperont. “Les travailleurs qui vivent dans des zones plus rurales verront leurs gares fermer, pendant que les passagers en jet privé s’en tireront avec une taxe dérisoire de 5 euros. La classe moyenne n’aura même pas droit aux gilets de sauvetage”, conclut Samuel Cogolati.