Le Premier ministre Bart De Wever a présenté ce lundi les grandes lignes de l’accord d’été de l’Arizona. De grand accord en grand accord, le gouvernement applique les vieilles recettes du passé sans réalisme climatique ni justice sociale.

“Alors que l’Europe est aux prises avec les flammes, l’absence de nouvelles mesures en matière de transition écologique ou de préparation aux catastrophes est frappante” s’exclame Marie Lecocq. Tout au plus la Belgique honorera ses engagements. Aucune solidarité avec ceux qui font face au dérèglement climatique, ni d’accompagnement des ménages vulnérables.

Une fois de plus, les annonces sont marquées par la brutalité des politiques qu’ont décidées le MR et les Engagés. Les économies ? Ils les feront dans les mauvaises poches, sur les plus faibles et la classe moyenne : ce sont les travailleurs et les pensionnés qui paient l’addition. La tranquillité des plus nantis sera bien garantie : aucune ombre à l’horizon pour troubler leur soleil. Pendant que les travailleuses et travailleurs rencontreront plus de précarité et une fiscalité toujours plus injuste.

La dérégulation du marché du travail va frapper en priorité les plus vulnérables. En supprimant l’interdiction du travail de nuit, en réduisant les primes et en facilitant l’hyperflexibilité dans des secteurs déjà sous pression comme l’e-commerce ou l’horeca, les engagés et le MR tournent le dos à la santé des travailleurs, à leur vie familiale et à l’équilibre entre temps de travail et celui qu’on a pour le reste de nos vies. La suppression de la durée minimale hebdomadaire de travail ouvre la porte à une incertitude plus grande pour celles et ceux qui n’ont déjà que des contrats en morceaux.

Le système de bonus-malus annoncé pour les pensions est profondément injuste et oublie la réalité de celles et ceux qui ont déjà travaillé de longues années et voudraient passer le flambeau. Ce mécanisme ne sera pas non plus favorable à ceux et celles qui souhaitent aujourd’hui trouver un emploi. Ecolo estime que l’impact de la réforme des retraites sera particulièrement problématique pour les femmes. Sarah Schlitz, cheffe de groupe Ecolo au Parlement fédéral, ajoute : « Selon le Comité d’étude sur le vieillissement, pas moins d’une salariée sur deux est concernée par la pénalité sur les retraites, contre seulement une sur cinq pour les hommes. Les femmes assument encore la majorité des responsabilités familiales non rémunérées, travaillent plus souvent à temps partiel et occupent des emplois moins stables.»

« Ce gouvernement a beaucoup parlé de “rendre le travail plus payant”, mais en réalité, il le rend beaucoup moins rémunérateur » déplore Marie Lecocq, co-présidente d’Ecolo : « Les travailleurs vont devoir se plier en quatre pour un salaire inférieur, travailler tard ou tôt avec des horaires imprévisibles. Les décisions du MR et des Engagés, alliés à la NVA, vont accélérer l’épidémie de burn-out. Cet accord d’été est une triple pleine : mini contrats, horaires cassés, pensions rabotées. Rien à fêter en ce 21 juillet pour les travailleurs et surtout les travailleuses».

Ecolo attend de pied ferme les textes au Parlement fédéral et s’y battra pour défendre la solidarité si chère aux Belges.