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Anaïs Camus, l'éternelle optimiste d’Ixelles

Publié le 2 mars 2022
Rédigé par 
Ecolo

Anaïs Camus est issue d’une longue lignée de féministes. Elle a grandi entourée de femmes fortes, ce qui a d’autant plus poussé sa révolte à l’adolescence, lorsque, confrontée au monde réel, elle prend conscience d’évoluer dans une société patriarcale. “En grandissant et en me rendant compte que notre système était intrinsèquement biaisé et machiste, j’en ai fait un combat pour que toutes les petites filles soient entourées de femmes fortes et qu’elles puissent elles aussi en devenir. Et qu’en contrepartie, les petits garçons soient moins érigés en maîtres dès la petite enfance.”

Ce combat, elle le transpose aujourd’hui dans son rôle d’échevine de la petite enfance, des propriétés communales, des transports et du logement à la commune d’Ixelles. “Le droit des femmes n’est pas dans mes compétences mais il me tient particulièrement à cÅ“ur. C’est un point d’attention dans toutes les mesures que je mets en place. Au niveau de la petite enfance par exemple, on organise des formations de lutte contre les stéréotypes de genres pour les équipes. On présente aux enfants des spectacles et des livres non genrés et on questionne la notion du genre avec les parents. Au niveau des logements, on a monté un projet de priorisation d’accès à un logement communal pour les femmes victimes de violences intra-familiales. On a aussi créé des logements d’accueil d’urgence, ce sont très souvent des femmes qui en ont besoin.”

Anaïs explique qu’elle ne rencontre pas de résistance lorsqu’elle amène ces projets liés au genre. “Je n’ai pas dû batailler pour faire passer ces idées-là. Je pense que ce sont des questions que les gens ne se posent pas, mais quand tu leur pointes du doigt, ils se rendent compte que ça ne va pas.”

On comprend vite que chez Anaïs, l’écologie politique prend une place importante. “À la maison, c’est très vert (…) mon mari bosse aussi chez Ecolo, on va aux manifs, aux AG, j’ai même prêté l’image de mes enfants au parti pour des vidéos, des photos…” dit-elle avec humour. Pourtant, elle n’a pas toujours été membre du parti. “En étant assistante en sciences politiques, je m’interdisais un engagement politique”, raconte-t-elle. C’est en quittant son travail à l’ULB qu’elle rentre pour la première fois chez Ecolo. “Je pense que le lendemain je me suis inscrite à la locale d’Ixelles.”

Nous sommes en 2013 et Anaïs qui s’engage en premier lieu pour des raisons purement environnementalistes rencontre dans les valeurs du parti une philosophie en adéquation avec la sienne. Très peu de temps après son arrivée, une des coprésidentes locales démissionne et elle accepte de la remplacer. En 2016, elle est également engagée comme permanente chez Ecolo, en tant que conseillère politique pour le parti et pour le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En 2019, c’est naturellement qu’elle s’inscrit sur les listes communales, sans ambition échevinale, mais avec la curiosité de tester le mandat de conseillère communale. “Pour mettre un pied un peu plus actif dans la politique.” C’est donc avec un peu de surprise qu’elle endossera le rôle que nous lui connaissons aujourd’hui et qui lui va si bien.

Où puise-t-elle cette force ? “Ce qui aide vraiment c’est l’humour et le contact humain. Mon moteur c’est surtout la connexion avec les autres membres Ecolo, les conseillers communaux, mes collègues échevins, les espaces d’échange et de rencontre du parti… Ce sont eux qui m’aident. Par exemple Massembre*, c’est vraiment le truc qui rebooste le militantisme !” Par ailleurs, elle insiste sur l’importance de continuer à soutenir sa locale une fois qu’on est élu.e.

Eternelle optimiste, elle explique qu’elle aspire à revenir à une vie plus normale d’ici la fin de la législature. “J’aimerais qu’on puisse arrêter de se focaliser sur du micromanagement de crise pour revenir à l’essentiel : établir des plans à long terme et des projets qui généreront de véritables changements sociétaux.”  Avec Anaïs, en tout cas, on se dit que c’est bien parti !

* Vert Mob pour les intimes, qui sont les rencontres écologiques d’été, une sorte de grande mise au vert des écologistes.

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