18 500 personnes ont été consultées. Un chiffre inédit et une démarche participative partout en Wallonie et à Bruxelles. Le message reçu est clair : “Ecolo doit changer. Radicalement. Maintenant.”

En janvier dernier, après une débâcle électorale, Ecolo a fait un pari inédit : écouter avant d’agir. Pendant un mois, les co-présidents Marie Lecocq et Samuel Cogolati, accompagnés de centaines de militants, sont allés sur les marchés, dans les gares, sur les parkings de supermarchés, et en ligne, pour poser une seule question : “Quelle écologie voulez-vous ?”

Un double cri d’alarme : la planète et la démocratie en danger

81 % des répondants se disent inquiets pour la planète, dont 45 % “très inquiets”. Même chez ceux qui se disent très éloignés d’Ecolo, 71 % partagent cette inquiétude. 58 % des répondants affirment même être prêts à faire des sacrifices pour l’environnement.
Mais une défiance massive envers la politique : 63 % des participants n’ont pas confiance dans les politiques (83 % si on ajoute ceux qui ont “un peu” confiance). Pourtant, 2/3 des répondants veulent participer davantage aux décisions !
Quant aux priorités des citoyens qui ressortent : 1. “vivre dans un environnement sain” (61%), 2. “être en bonne santé” (60%), 3. “boucler la fin du mois” (34%).

Un électrochoc pour Ecolo

Les résultats de cette Enquête Populaire, à laquelle 18 500 personnes ont participé, sont un électrochoc pour Ecolo. D’un côté, 67% des répondants jugent qu’un parti écologiste est indispensable en Belgique, ce chiffre monte même à 82% si on ajoute les mitigés ! Mais de l’autre, seulement 14% des répondants disent entendre parler d’Ecolo sur le terrain. Un tiers des jeunes veulent un changement de nom pour Ecolo. 40% des hommes et des indépendants sont insatisfaits de l’action gouvernementale d’Ecolo.
Alors, les Co-présidents n’y vont pas par quatre chemins : “Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, l’immense majorité pense que l’écologie ne peut pas être déléguée aux autres partis. Les Belges veulent une force politique capable de défendre notre environnement. Mais il faut avoir la lucidité et l’humilité de l’avouer : pas dans la forme actuelle d’Ecolo”, tonne Samuel Cogolati.

“Alors on change. Mais pas seuls ! On ouvre grand les portes et les fenêtres. Et on lance un nouveau mouvement d’écologie populaire. Plus grand. Plus ancré encore dans les vérités scientifiques. Plus audacieux. Pour qu’on se redonne du pouvoir : celui d’agir ensemble ! ”, conclut Marie Lecocq.
Coup de lancement pour la création de ce nouveau mouvement ? Le 22 avril 2025, à l’occasion de la Journée mondiale de la Terre.

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