18. Un enseignement supérieur plus accessible et un appui renforcé au monde de la recherche
L’accès à l’enseignement supérieur est fondamental et doit être un droit garanti pour toutes et tous. Aujourd’hui encore de trop nombreuses barrières existent pour les étudiant·es précarisé·es, en situation de handicap, ou encore issu·es de certaines filières d’enseignement.
Avec Écolo, nous souhaitons que notre enseignement supérieur soit accessible non seulement à l’entrée mais le demeure tout au long du cursus. L’accessibilité passe par l’inclusion de toutes et tous. Comme écologistes, nous voulons lutter contre les violences sexistes et sexuelles, pour la réduction du coût des études…
La recherche joue un rôle primordial dans l’adaptation de notre société aux enjeux auxquels elle fait face. Il est primordial de soutenir les personnes, chercheuses, chercheurs, professeur·es qui la font vivre. Comme écologistes nous sommes convaincu·es de la grande richesse de la diversité des profils et des approches. Nous voulons encourager les échanges internationaux et les rendre accessibles à celles et ceux qui en sont exclus.
18.1. Assurer l’accessibilité de l’enseignement supérieur.
L’enseignement supérieur doit être accessible à toutes et tous. Pour assurer cela, nous défendons un enseignement supérieur dont les coûts sont limités pour répondre à l’urgence sociale vécue par de plus en plus d’étudiants et étudiantes, via une gratuité plus étendue des supports de cours, un abonnement aux transports en commun à un euro par mois, le renforcement des subsides sociaux, un minerval davantage modulé selon les revenus, l’automatisation des allocations d’études avec des montants revus à la hausse et un élargissement du nombre de bénéficiaires.
Nous voulons veiller par ailleurs à :
- Garantir une offre de logement étudiant abordable et à assurer que le statut de cohabitant·e des colocataires n’entraîne aucune perte de droits ;
- Établir l’automaticité de perception de l’entièreté de leurs droits aux étudiants et étudiantes inscrites au CPAS, le RIS ne doit pas limiter le libre choix des études ;
- Mettre à disposition des protections menstruelles et des préservatifs gratuits dans tous les établissements ;
- Créer un statut spécifique pour les étudiantes enceintes et les co-parents. Nous souhaitons créer un statut spécifique pour les étudiant·es enceint·es et pour les étudiant·es parents qui permettra la poursuite et la reprise des études pour des personnes en situation de parentalité par l’aménagement des modalités de cours, de stages et d’évaluation, l’allègement des programmes, la suspension de la finançabilité dans certains cas, l’ouverture de places dans des structures d’accueil pour les enfants d’étudiant·es et la mise à disposition de locaux adaptés à l’allaitement et aux soins de l’enfant ;
- Assurer l’encadrement et la limitation des frais liés aux stages, et améliorer l’accompagnement des stagiaires ;
- Mettre en place la possibilité pour les étudiants boursiers et étudiantes boursières d’avoir accès à un repas sain et durable sur leur campus. Cette mesure sera liée à des mécanismes visant à soutenir les producteurs et productrices et à assurer un prix juste pour leur travail.
Une conférence interministérielle permanente dédiée à la précarité étudiante doit être installée.
Enfin, pour garantir l’accès aux étudiant·es, nous nous opposerons à l’instauration de tout concours ou examen d’entrée.
18.2. Augmenter le financement de l’enseignement supérieur, et réformer les frais d’inscription sans limiter l’accès à l’enseignement.
L’enseignement supérieur est actuellement financé selon une logique d’enveloppe fermée qui n’évolue pas en fonction de la population étudiante. Ce système exacerbe la concurrence entre les institutions. Par le définancement qu’elle induit, elle encourage la marchandisation de l’enseignement supérieur et détériore les conditions de travail.
Nous voulons sortir progressivement de ce système, et accélérer le refinancement de l’enseignement supérieur pour assurer la qualité de l’enseignement et renforcer l’encadrement des étudiantes et étudiants. Par ailleurs, nous voulons rééquilibrer le financement entre les sciences humaines, parents pauvres du financement actuel, et les sciences techniques et médicales.
Pour mieux faire face aux défis d’un enseignement supérieur marqué par la mobilité, notamment intra-européenne, tout en gardant un système « ouvert », nous voulons envisager la transformation d’une partie du financement des institutions d’enseignement supérieur en financement des frais d’études des personnes résidant en Belgique, via l’octroi d’une allocation spécifique.
Cette ouverture devra s’accompagner de mécanismes de filtre à l’entrée des États pourvoyeurs en fonction des ressources disponibles et de la capacité des institutions éducatives accueillantes, tout en garantissant la non discrimination et la promotion de la diversité.
Cette mesure devrait permettre de mieux financer les établissements, sans pour autant limiter l’accès à l’enseignement supérieur pour nos résident·es.
Par ailleurs, les résident·es belges pourraient mobiliser leur allocation « frais d’études » pour aller étudier dans un autre pays, favorisant ainsi la mobilité pour celles et ceux qui le souhaitent et en sont, aujourd’hui, parfois empêché·es.
18.3. Faire évoluer l’organisation des études pour favoriser la réussite en renforçant le continuum pédagogique entre le secondaire et le supérieur, et en accompagnant l’évolution des modes d’évaluation et d’apprentissage.
La lutte contre les inégalités est aussi celle contre l’échec et pour la réussite. Nous orienterons une partie du refinancement vers l’aide à la réussite, en soutenant les initiatives des établissements et en renforçant l’encadrement, avec une attention particulière pour les étudiant·es de première année.
Pour que toutes et tous puissent accéder et réussir dans l’enseignement supérieur, son organisation doit évoluer et les pratiques pédagogiques s’améliorer. Nous voulons donc agir pour renforcer le continuum pédagogique entre le secondaire et le supérieur, et accompagner l’évolution des modes d’évaluation et d’apprentissage.
Enfin, les aptitudes pédagogiques des enseignant·es sont le premier facteur de réussite de leurs élèves, c’est pourquoi le CAPAES doit être rendu accessible à tou·tes les enseignant·es du supérieur.
18.4. Réformer les rythmes académiques pour qu’ils épousent les contours du calendrier scolaire et garantissent de véritables plages de repos entre les semestres.
L’enseignement supérieur est rythmé par une succession de séquences très hermétiques : apprentissages, blocus, examens. Ce découpage n’est pas favorable à une appropriation des acquis, est désynchronisé du rythme de l’obligatoire, ne laisse pas de temps de respiration aux étudiant·es et pèse inégalement sur celles et ceux qui doivent travailler pour financer leurs études.
Nous préconisons une réforme des rythmes académiques, concertée avec les acteurs et actrices, qui distribue mieux ces temps au cours de l’année, soit liée à une évolution des pratiques pédagogiques et d’évaluation et soit globalement cohérente avec la réforme des rythmes de l’école, notamment dans son objectif d’immuniser de véritables plages de repos entre les semestres, afin de garantir, avant tout, le bien-être des étudiant·es et professeur·es.
18.5 Assouplir la réforme paysage.
Le décret paysage implique un nombre d’inscriptions limité pour qu’un·e étudiant·e puisse bénéficier de subventions pour poursuivre ses études.
Cependant, le décret paysage ne tient pas compte des réalités auxquelles sont confronté·es les étudiant·es au sein de notre système d’enseignement supérieur. Par exemple, il existe des inégalités significatives dans l’enseignement secondaire, ce qui implique que certain·es étudiant·es entrent à l’université avec des lacunes et des difficultés. Également, l’explosion de la précarité étudiante force de plus en plus d’étudiant·es à travailler au lieu d’étudier.
L’éducation est un droit et doit le rester. Exclure les étudiant·es qui ont des difficultés est profondément inégalitaire et n’est pas une solution : elle restreint l’accès aux études et renforce les inégalités.
Ainsi, nous demandons à ce que le nombre d’inscriptions et de réorientations prévu par le décret paysage soit revu à la hausse. Le décret paysage ne tient pas compte des réalités très diverses auxquelles sont confronté·es les étudiant·es au sein de notre système d’enseignement supérieur au regard des inégalités socio-économiques et scolaires à l’issue de la scolarité obligatoire.
Nous évaluerons le décret paysage au regard de la réussite des étudiant·es, et apporterons les modifications nécessaires, notamment les seuils de réussite, pour éviter l’allongement de la durée des études et augmenter le nombre de réorientations possibles.
18.6. Ouvrir l’enseignement supérieur aux enjeux contemporains, notamment en développant des modules de formation aux grands enjeux écologiques.
L’enseignement et la recherche jouent un rôle de premier plan dans le diagnostic des causes de la détérioration de notre habitat ainsi que dans la formulation d’hypothèses pour y remédier. Les champs qui sont ici concernés sont ceux des sciences du vivant et de l’environnement mais sans s’y limiter. D’autres matières, comme l’enseignement de l’économie, sont cruciales pour identifier les meilleures réponses au défi d’un monde habitable. Il convient donc de leur donner tous les moyens nécessaires à la poursuite d’une analyse de la situation présente et d’une prospective des futurs désirables.
L’enseignement des sciences économiques manque actuellement de diversité théorique et méthodologique et n’aborde pas suffisamment la question écologique ainsi que celle des inégalités. Ecolo propose de promouvoir le pluralisme dans l’enseignement des sciences économiques en prônant l’introduction de cours faisant le lien entre économie et environnement, et en encourageant la création d’un certificat interuniversitaire mettant en avant les théories alternatives et approches interdisciplinaires.
L’ampleur de la question est telle qu’elle s’invite désormais dans la plupart des champs disciplinaires. Nous voulons lui ménager une place, notamment en encourageant le développement de modules de sensibilisation aux grands enjeux écologiques, transversaux à tous les cursus.
On observe par ailleurs que des pouvoirs conservateurs, par exemple en Hongrie et en Pologne, s’efforcent d’endiguer la pensée au motif de son incompatibilité avec une vision traditionnelle de la société. L’interdiction d’enseignement fondée sur une objection exclusivement morale est un fait du passé qui n’a pas sa place dans nos établissements d’enseignement supérieur. Nous prendrons toutes les mesures possibles pour continuer à protéger la liberté académique.
18.7. Développer une offre d’enseignement supérieur diversifiée, dans tous les bassins de vie en Belgique francophone.
Nous défendons la liberté pour les étudiants et étudiantes de choisir leurs études. Pour cela, chaque bassin de vie doit bénéficier d’une offre d’enseignement supérieur répondant aux aspirations de sa population. Nous poursuivrons ainsi l’élargissement de l’offre d’enseignement supérieur, en ciblant prioritairement les bassins de vie où la participation des étudiant·es aux études supérieures est moindre. Nous voulons soutenir également les initiatives visant à développer les cursus en horaire décalé permettant les réorientations de carrière, l’apprentissage tout au long de la vie, et les formations innovantes sur des enjeux liés à la transition écologiques et aux grandes mutations contemporaines.
18.8. Faciliter la co-diplomation entre universités francophones et flamandes
La Fédération Wallonie-Bruxelles, dans une optique de favoriser les échanges entre communautés, devrait faciliter l’accès à la co-diplomation avec les universités de la communauté flamande. Les conditions d’admission devraient également utilement être alignées pour faciliter l’accès aux études pour les personnes ayant obtenu un titre d’enseignement secondaire de l’Union européenne ou hors de l’Union européenne.
18.9. Lutter contre le harcèlement, les violences sexistes et sexuelles sur les campus, notamment en facilitant le dépôt de signalement dans chaque établissement et en assurant l’accès à une aide psychologique pour les étudiant·es qui le souhaitent et en garantissant l’accès au CPVS le plus proche.
Aucun espace ne peut être laissé aux violences sexuelles et au harcèlement qui ne peuvent avoir la moindre place. Nous lutterons pour leur élimination, notamment via l’adoption d’un cadre légal spécifique.
Nous voulons faciliter le dépôt de signalement en interne dans chaque établissement auprès d’un·e référent·e dont l’indépendance est garantie, et en externe via un organe indépendant. Nous voulons renforcer l’information et la sensibilisation tant des établissements, du personnel et des étudiant·es comme de celles et ceux qui les accueillent (à commencer par les lieux de stage).
Par ailleurs, nous souhaitons assurer l’accès de chaque étudiante et étudiant qui en ressent le besoin à une cellule d’accompagnement psychologique.
Les étudiant·es constituent un groupe cible prioritaire étant donné que l’âge moyen des victimes est de 24 ans et que le groupe 18-26 ans représente 34,8% des victimes prises en charge dans ces centres. Les Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) dépendant toujours d’une structure hospitalière, il n’est pas évident de pouvoir les localiser sur un campus même. Par contre, des solutions doivent être développées pour en faciliter l’accès depuis un établissement d’enseignement supérieur.
Nous proposons que des liens soient créés ou renforcés entre un CPVS et les différents établissement situés sur son territoire (campagnes d’information, présence aux événements de rentrée, …) et que les victimes soient transportées gratuitement vers le CPVS.
18.10. Déconstruire les stéréotypes genrés d’accès aux disciplines scientifiques, notamment en poursuivant la promotion des sciences de la technique, de l’ingénierie et des mathématiques auprès des femmes et en assurant leur juste présence dans les carrières scientifiques.
Il n’y a pas de prédisposition de genre à l’étude d’une discipline. Il n’y a que des histoires de domaines scientifiques où des prévalences de genre se sont sédimentées dans le temps.
L’un de ces domaines est celui des sciences de la technique, de l’ingénierie et des mathématiques où les femmes sont moins représentées. Nous voulons poursuive l’effort de promotion de ces sciences auprès des publics féminins.
Par ailleurs, afin d’assurer la présence de personnes modèles et d’ouvrir les carrières scientifiques dans ces disciplines, dans le sillage des modifications réglementaires adoptées ces dernières années autorisant les actions positives en FWB, nous inciterons à la duplication de la mesure cascade de l’ULB dans les autres établissements d’enseignement supérieur. La mesure cascade s’assure que les proportions de genre au sein d’un échelon académique reflètent a minima celle de l’échelon inférieur, soit par exemple une proportion de doctorantes égale à la part d’étudiantes en master.
18.11. Ouvrir davantage les établissements d’enseignement supérieur sur le monde en simplifiant les équivalences et en mettant fin aux droits d’inscription spécifique réclamés aux étudiant·es extra-européen·nes venant de pays à bas revenus.
L’ouverture de notre système d’enseignement supérieur aux étudiant·es étrangers et étrangères est une opportunité d’échange culturel pour les étudiant·es belges qui fréquentent les mêmes auditoires. Elle constitue en outre depuis longtemps une forme importante de coopération au développement.
Pour renforcer cette dimension, nous simplifierons le système de reconnaissance des équivalences de diplômes et renforcerons le service administratif qui en a la charge de façon à accélérer ces procédures. Nous mettrons fin aux droits d’inscription spécifique réclamés aux étudiant·es extra-européen·nes venant de pays à bas revenus.
Nous ferons enfin évoluer le système d’aides à la mobilité internationale pour y assurer un égal accès à toutes et tous, tout en réduisant son empreinte carbone.
18.12. Harmoniser le statut des chercheurs et chercheuses, et réviser les critères d’évaluation de l’activité scientifique.
Aujourd’hui, les chercheuses et chercheurs sont traités selon des règles différentes selon leur source de financement. Nous harmoniserons leurs conditions de rémunération et leur cadre de travail en privilégiant systématiquement le système le plus favorable.
Nous renforcerons la valorisation du doctorat dans les secteurs public et privé, et le soutien à l’insertion professionnelle des docteur·es, permettant de réaliser la meilleure adéquation entre leur spécialisation de pointe et les besoins actuels en termes d’expertise.
Les chercheurs et chercheuses sont fortement mis sous pression par la course à la publication. Nous initierons une réflexion sur la redéfinition des critères d’évaluation de la contribution d’un chercheur ou d’une chercheuse à son champ scientifique favorisant le travail collaboratif, l’interdisciplinarité, l’originalité, le service à la société et la communication au grand public des résultats de ses recherches.
Nous nous assurerons aussi que ces critères soient dénués de biais de genre, tels que cela peut être le cas avec l’obligation d’expérience internationale qui tend à constituer un plus grand obstacle à la carrière des chercheuses. Nous garantirons enfin que les différents courants ou paradigmes d’une discipline aient des chances égales d’obtenir des financements.
18.13. Soutenir les dynamiques de recherche interuniversitaires et intercommunautaires.
La recherche fondamentale gagne à faire collaborer autour des grandes questions qui l’occupent le plus de chercheurs et de chercheuses de talent. Il n’y a aucun gain à espérer de rivalités entre des institutions de recherche. C’est pourquoi nous faciliterons et renforcerons les mesures de coopération entre les centres de recherche des universités, tant au nord qu’au sud du pays.
18.14. Améliorer les synergies entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée.
Nous voulons renforcer les synergies entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée de façon à stimuler l’émergence d’innovations et favoriser le développement de solutions concrètes pour répondre aux grands défis de demain.
18.15. Améliorer les infrastructures de l’enseignement supérieur et les rendre plus durables et écologiques
Nous proposons la mise en place d’un Plan d’investissement pour l’enseignement supérieur afin de rénover le bâti, dans le double objectif d’offrir de meilleures conditions d’enseignement aux étudiant·es et professeur·es, ainsi que d’atteindre des objectifs climatiques régionaux de bâtiments « zéro émission ».
18.16. Réformer l’Académie Royale de Belgique pour en faire une vitrine des débats scientifiques du pays.
L’Académie Royale de Belgique est une institution publique qui doit assurer son rôle de promotion et de vulgarisation des grands enjeux scientifiques de notre époque. Nous voulons accélérer sa mue en un lieu de dialogue entre les plus grand·es scientifiques du pays et d’ailleurs, ainsi qu’en un lieu d’interface avec le grand public et la communauté de la recherche. Nous voulons établir également des ponts avec les médias de service public pour diffuser largement les évènements et conférences de cette institution.
18.17. Initier une réflexion sur la place des intelligences artificielles dans la recherche et l’enseignement.
L’essor des intelligences artificielles questionne nos modes d’enseignement et, plus largement, notre rapport à la production de savoirs. Les intelligences artificielles peuvent constituer des outils d’aide à la réflexion, comme les calculatrices le sont pour les mathématiques ; elles présentent toutefois les mêmes risques que tout outil, leur fonctionnalité ne doit pas éclipser leur finalité. Un des écueils fondamentaux étant qu’elles se basent sur l’agglomération d’informations issues du passé de l’humanité, en ce compris ses moments les plus noirs. Les intelligences artificielles doivent opérer avec rigueur et transparence. De même qu’elles doivent être soumises à un contrôle régulier de leur portée éthique.
Nous voulons donc œuvrer à un balisage des algorithmes qui les sous-tendent. Nous créerons un observatoire des intelligences artificielles. Nous encouragerons les professeur·es et les élèves à se former aux biais qu’elles induisent et les sensibiliserons à la nécessité de conserver à tout moment une distance critique à leur égard.
18.18. Rendre le programme Erasmus+ accessible pour tou·tes.
Le programme Erasmus+, qui permet la mobilité de nombreux jeunes européen·nes à travers l’Union européenne et en dehors, est l’un des emblèmes de la construction européenne. Cependant, les bourses versées dans le cadre de ce programme sont loin d’être suffisantes pour couvrir l’ensemble des coûts de la vie étudiante. Or, le coût financier est un des principaux facteurs qui dissuade les étudiant·es de partir étudier à l’étranger. Nous demandons donc que les fonds alloués à Erasmus+ ainsi que les bourses perçues soient augmentées pour qu’Erasmus+ soit égalitaire et accessible à tou·tes à travers l’UE.