C’est la 6e commission délibérative organisée dans les parlements bruxellois qui se clôture aujourd’hui. Avec comme thème principal, le bruit en milieu urbain, citoyens et parlementaires ont ainsi voté 21 recommandations pour mieux gérer l’ambiance sonore dans l’espace public. Tristan Roberti, député bruxellois Ecolo et président de cette commission délibérative, salue les échanges constructifs afin d’aboutir à des pistes concrètes pour améliorer le bien-être des Bruxelloises et Bruxellois.

Alors que la Région bruxelloise s’est dotée du plan quiet.brussels lors de la dernière léglisature avec pour objectif de limiter les effets du bruit (occasionné par la mobilité ou des activités industrielles, commerciales ou récréatives) sur le bien-être et la santé des Bruxellois, la commission délibérative réunie du 20 avril au 10 juin a poussé la réflexion pour aboutir sur les mesures à promouvoir aujourd’hui pour mieux maîtriser le bruit dans l’espace public.

“L’un des constats qui ressort de cette commission est que peu de citoyennes et citoyens sont conscients des conséquences néfastes du bruit sur la santé et des coûts indirects que cela représente pour la santé publique. Rappelons que le bruit est la 2e facteur environnemental à l’origine de problèmes de santé après la pollution de l’air. Il est donc primordial de mener des campagnes de sensibilisation à ce sujet et d’agir sur les causes pour le bien-être de toutes et tous”, explique Tristan Roberti.

Parmi les recommandations qui ressortent des travaux, sur le volet mobilité, notons la nécessité d’adopter une législation encadrant le bruit des véhicules avec renfort des contrôles et la demande de diminuer le nombre de voitures à Bruxelles, notamment les voitures de société en accompagnant les entreprises dans leur transition vers une mobilité moins bruyante et plus durable.

Concernant l’urbanisme, la commission recommande aussi de renforcer la prise en compte de la dimension acoustique dans les politiques d’urbanisme et d’aménagement du territoire: végétaliser la ville pour atténuer la perception du bruit, assurer le confort acoustique des bâtiments pour améliorer la qualité de vie, promouvoir l’utilisation de matériaux absorbants, former architectes et entrepreneurs, accompagner les ménages dans l’isolation acoustique de leur habitation, renforcer les mesures de réduction du bruit sur les chantiers,…

“Pour le bien-être en ville et la santé des Bruxelloises et Bruxellois, l’idée de créer des zones calmes dans les parcs, écoles et lieux de travail ainsi que des zones de silence dans les métros et les trains, fait également partie des recommandations. Tout comme sensibiliser les navetteurs à l’usage des hauts parleurs qui peuvent être gênants dans l’ensemble des transports, comme cela se fait déjà à certains endroits. En prévoyant des espaces adaptés pour les activités de plus grande ampleur ou plus festives et essentielles à la vie urbaine”, résume Tristan Roberti sur base des 21 recommandations de la commission qui seront transmises au gouvernement pour analyse.