La nature en ville est indispensable à la santé et la qualité de vie
Rajae Maouane, co-présidente d’Ecolo, et Nadia Naji, co-présidente de Groen, rappellent l’engagement des écologistes pour la qualité de vie dans la ville : à Bruxelles, nous devons augmenter le nombre de logements financièrement accessibles ET renforcer la nature en ville.
Les espaces naturels sont d’une importance cruciale pour la Région de Bruxelles-Capitale, pour la santé et le bien-être des citoyen·ne·s. Ce sont des poumons verts qui, à Bruxelles et en Belgique, sont menacés car progressivement grignotés. Grâce à l’interconnexion entre ces espaces verts, ils contrecarrent l’effet d’îlot de chaleur dans la ville, ils sont indispensables pour lutter contre la surmortalité lors des épisodes de canicules. Lors de fortes pluies, ces zones servent de réservoir d’eau et évitent les inondations. La friche Josaphat est, par exemple, un maillon essentiel de l’interconnectivité entre les espaces naturels bruxellois pour préserver la biodiversité bruxelloise et enrayer l’extinction de nombreuses espèces animales : oiseaux, insectes, petits mammifères… Les espaces naturels ont une valeur inestimable.
La pénurie de logements est un problème réel à Bruxelles et est l’une des cause de l’augmentation des loyers et du mal-logement. Nous ne pouvons l’accepter. Et cette problématique peut être résolue en densifiant davantage les zones résidentielles existantes. Ecolo-Groen a depuis toujours été clair quant à cette position : contrairement à ceux, promoteurs et politiques, qui veulent absolument bétonner le peu de nature qu’il reste dans notre région, nous voulons, en priorité, densifier les zones déjà artificialisées, ainsi que transformer en logement les nombreux espaces vides dans le bâti existant (bureaux et logements vides, espaces sous-utilisés, etc). Nous devons rendre notre modèle d’urbanisation plus respectueux des habitant·e·s, ainsi que de la nature : densifier et aménager mieux les espaces déjà urbanisés et renforcer, dans tous les quartiers, la place de la nature en ville. Les Bruxellois·es doivent pouvoir se loger dignement, dans un cadre de vie qualitatif et sain, avec des l’accès à la nature.
Rajae Maouane, co-présidente d’Ecolo explique : “Certains veulent faire croire qu’à Bruxelles, on n’a pas d’autres choix que de bétonner nos espaces verts pour créer du logement. C’est faux. Josaphat en est un bon exemple : construire des centaines de logements de qualité, accessibles aux Bruxellois·es, et préserver la nature, c’est possible ! Il suffit de construire et de densifier là où le sol est déjà bétonné. Et nous devons être beaucoup plus volontaristes sur les deux aspects. Il faut de l’imagination et le courage de faire mieux pour affronter ensemble la crise sociale et la crise environnementale. Et ce, pour permettre aux Bruxellois·es de vivre dignement dans un logement de qualité et un cadre de vie sain.”
Rajae Maouane et Nadia Naji soulignent que le gouvernement bruxellois (PS, Ecolo-Groen, Défi, Open VLD, One Brussels) construit de nouveaux logements à un rythme record : “Grâce au travail de la Secrétaire d’État au Logement, Nawal Ben Hamou, et au soutien d’Ecolo-Groen, la pénurie de logements est combattue efficacement. Le feu vert a été donné pour des logements dans de grands projets à la gare de l’Ouest, Heyvaert, Delta-Herrmann Debroux, U Square…. Au total, il y a au moins 1200 logements autorisables dans ces périmètres, et pas moins de la moitié pour du logement public. Au-delà de ces zones stratégiques, entre 2019 et 2021, plus de 3000 logements publics ont été réceptionnés, dont la moitié issue d’achats clé sur porte. Et beaucoup d’autres encore sont en chantier (environ 1000). Nous devons absolument continuer sur cette voie, mais pas au détriment du peu de nature qui nous reste.“
La friche Josaphat, avec son énorme valeur biologique, symbolise le modèle Ecolo-Groen : préserver et renforcer les derniers précieux espaces verts en ne plaçant les logements que dans la zone déjà bâtie. Depuis quelques années, ce quartier est devenu un lieu symbolique pour les associations et collectifs citoyens qui s’opposent au bétonnage des espaces naturels de la ville.
Ecolo-Groen demande que toute la partie ouest de la friche soit affectée en zone de nature et d’espace vert protégé. Il existe de nombreuses possibilités de combiner logement et conservation de la nature sur ce site. Ecolo-Groen demande que les discussions se poursuivent sur la base des alternatives proposées par les groupes des citoyen·ne·s.
“Un autre modèle est possible, plus logique et plus durable. Nous voulons construire les logements dont Bruxelles a besoin sur les zones déjà bâties et renforcer la nature en ville pour l’offrir à tous les Bruxellois·es. Ces sera bon pour le portefeuille des Bruxellois·es, bon pour le climat et bon pour la santé mentale des Bruxellois·es qui auront plus d’espaces verts accessibles dans leur quartier. Et c’est le modèle que partagent les citoyen·ne·s. Ils l’ont dit massivement lors des enquêtes publiques et ils ont mis des projets crédibles sur la table pour la friche Josaphat. Asseyons-nous ensemble pour les regarder“, ajoute Nadia Naji, co-présidente de Groen.